Selon le directeur général d’Era Immobilier, il suffit d’être patient pour vendre son bien.
En plus de la crise immobilière, des propriétaires de la capitale sont confrontés à certains paramètres handicapants pour vendre leurs biens. Prison, criminalité, prostitution… Ces rues de Paris sont loin d’être les plus prisées.
Sur le papier, l’appartement a tout d’un petit paradis. Du charme, de la luminosité, des «parties communes nickel», 58 mètres carrés… Seul petit bémol, mais pas des moindres : il est situé rue Jean-Dolent, dans le XIVe arrondissement, perpendiculaire au centre pénitentiaire de Paris-La Santé. Cet appartement, Barnabé Abadie, directeur de l’agence Fredelion rue d’Alésia, assure au Parisien qu’il aurait pu le vendre 615 000 euros «en quelques jours», mais «à deux rues près». Malgré le nombre important d’appels, le bien n’a jamais trouvé preneur. La propriétaire a alors jeté l’éponge, et s’est résignée à rester chez elle.
Et ce bien est loin d’être un cas isolé dans la capitale. Yann Jéhanno, président de la franchise immobilière Laforêt, affirme qu’il y a bien des «quartiers délicats» qui ont «mauvaise presse», empêchant donc les propriétaires à vendre leurs appartements en bonne et due forme.
«Rien n’est invendable à Paris»
Le professionnel détaille sa liste à nos confrères. Pour lui, la rue «maudite» de Paris, c’est la rue Erlanger (XVIe). Et pour cause : en 1975, le chanteur Mike Brant s’y suicide, le «cannibale japonais» tue une jeune étudiante en 1981, et en 2019, dix personnes trouvent la mort dans un incendie criminel. Pour d’autres raisons, bien moins sordides et tragiques, Yann Jéhanno évoque des «poches dans les Xe, XVIIIe et XIXe plus compliquées» à vendre, notamment les rues où s’installent des camps de migrants ou celles marquées par la prostitution, la délinquance, le trafic de drogue. Pour lui, l’une des rues les plus problématiques serait la rue Ambroise-Paré (Xe), près de la gare du Nord, avec sa «salle de shoot». «Avec les tensions qu’il y a, même en pleine journée, c’est compliqué d’y habiter, de sécuriser ses fenêtres, surtout en rez-de-chaussée.»
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Mais que les propriétaires se rassurent : «Rien n’est invendable à Paris», selon Éric Allouche, directeur général chez Era Immobilier. L’agent immobilier voit surtout les côtés positifs et croit en l’avenir. «Des bouts de rues jadis embouteillées qui changent de sens, ou deviennent en sens unique, s’apaisent, comme les rues d’Alésia (XIVe) et d’Amsterdam (IXe) ou encore mieux, des voies qui deviennent piétonnes comme la rue de Moscou (VIIIe). Le quartier de Bercy, infréquentable il y a vingt ans et devenu, avec la réhabilitation, branché», assure le directeur général. Pour lui, tout est une question de temps et davantage de patience.
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