NBA : Victor Wembanyama sacré meilleur rookie de la saison... à l’unanimité !
Victor Wembanyama a logiquement été élu meilleur rookie de la saison en NBA. Icon Sport
Il est bien le nouveau ROY de la NBA. Cette nuit, sans réelle surprise, Victor Wembanyama a été élu Rookie Of the Year (ROY) – le débutant de l’année en version française – par un jury d’experts et de journalistes. Un vote logique tant le numéro 1 des San Antonio Spurs a dominé les débats, plané sur les parquets des Etats-Unis et conquis les cœurs du public américain. Cette distinction récompense une saison liminaire au presque parfait où la seule fausse note tient aux mauvais résultats de sa franchise, avant-dernière de la conférence ouest avec 22 succès pour 60 revers.
Ce qui est plus étonnant, et réellement impressionnant, est d’avoir désigné… à l’unanimité des votes des journalistes (99 sur 99). Seuls cinq basketteurs, dans le passé, avaient réussi cet exploit (Ralph Sampson, David Robinson, Blake Griffin, Damian Lillard, et Karl-Anthony Towns). Chet Holmgren (Oklahoma City Thunder) et Brandon Miller (Charlotte Hornets) complètent le podium.
« Je suis content que ce soit enfin officiel, a-t-il sobrement réagi depuis la salle d’entraînement des Spurs, sur les antennes de la chaine de télé américaine TNT. Mon objectif est d’aider mon équipe àgagner et pour cela il faut que je sois bon et que je domine sur le parquet. En tant qu’athlète, les Etats-Unis sont le meilleur pays au monde, tout est fait ici pour réussir. Je suis dans une bulle, je vis une vie privilégiée. Ce trophée est aussi pour tous ceux qui m’aident au quotidien. »
Premier Frenchy à être sélectionné en première position à la draft NBA – en juin dernier -, il devient aussi le premier français à décrocher ce titre honorifique. Être le premier partout où il passe semble être une seconde nature pour le natif du Chesnay.
Son écrasante domination est visible par ses statistiques, son influence sur le jeu de son équipe, son impact sur les adversaires et son attraction magnétique dans les salles et sur les réseaux sociaux de la NBA. Les vidéos de ses arabesques ont été vues plus d’un milliard de fois. Il se classe juste derrière LeBron James et Stephen Curry, des superstars de la NBA.
Longtemps à la lutte pour le titre avec le pivot du Thunder d’Oklahoma Chet Holmgren (drafté en 2022 mais auteur d’une saison blanche la saison dernière en raison d’une blessure), Wembanyama a clos les débats avec une seconde partie de saison époustouflante. Il a d’ailleurs été désigné rookie du mois de la Conférence ouest – la sienne et celle d’Holmgren – pour les trois derniers trophées de la saison (janvier, février, mars), après deux premiers récoltés par son rival d’OKC (novembre et décembre).
Et maintenant, cap sur les Jeux !
Les chiffres ne mentent pas. Avec 21,4 points de moyenne en 71 matchs (mais moins de 30 minutes de jeu en moyenne), 10,6 rebonds, 3,9 passes, 3,6 contres (n°1 de la saison NBA), 1,2 interception, l’ « alien » dont parlait LeBron James à l’automne 2022 a réalisé une saison unique pour un rookie.
Des performances de haut vol qui permettent au géant du basket français de briguer un autre titre. Le joueur de 20 ans figure en effet parmi les trois finalistes pour le trophée de meilleur défenseur de l’année aux côtés, notamment, de son compatriote Rudy Gobert. Le résultat du vote sera dévoilé dans la nuit de mardi à mercredi.
Après quelques jours en France auprès des siens, Victor Wembanyama est retourné à San Antonio pour entamer son travail de préparation en vue des Jeux de Paris cet été. « Je vais passer mon été à m’améliorer, à devenir un meilleur basketteur, Pop veut aussi que je travaille certaines choses et je travaillerai aussi sur ma force, mon corps », a expliqué Wemby, les yeux sur les JO. Une compétition où il sera l’un des joueurs les plus attendus.