Des corps de soldats russes morts pendant la guerre en Ukraine, dans l’oblast de Donetsk, le 24 février 2024.
Dans une enquête conjointe publiée ce mercredi 17 avril, le service russe de la BBC et le média indépendant russe Mediazona affirment avoir identifié plus de 50 000 soldats russes tués depuis le début de l’invasion en Ukraine le 24 février 2022. Mais aucun bilan officiel sur les pertes n’a été publié par Moscou. Fin février, Kyiv a estimé le nombre de militaires russes morts au combat à 31 000. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a invoqué ce mercredi «la loi sur les secrets d’Etat» et «le régime particulier» de «l’opération militaire spéciale» pour justifier l’absence de communication officielle sur ses pertes.
Plus de pertes dans la deuxième année du conflit
Le décompte publié par les deux médias, huit fois plus élevés que le peu de chiffres annoncés par le Kremlin, s’arrête au 7 avril. Pour réaliser cette enquête, les journalistes, qui ont commencé ce long travail dès le début de la guerre, se sont basés sur l’exploitation de communiqués officiels, d’informations parues dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ils ont été jusqu’à étudier les tombes dans plus de 70 cimetières à travers la Russie.
La BBC et Mediazona se sont aussi concentrés sur les dizaines de milliers de détenus recrutés dans les prisons russes, en échange d’une promesse de libération, par le groupe paramilitaire Wagner et l’armée régulière. Ces hommes ont notamment été utilisés sur le front dans le cadre d’une stratégie «du hachoir à viande», selon une formule consacrée. Sur un échantillon de plus de 1 000 prisonniers, la moitié de ceux enrôlés directement par l’armée russe sont morts dans les deux mois qui ont suivi leur envoi au front. Ceux recrutés par Wagner – jusqu’en février 2023 – ont été tués dans les trois mois.
Bilan réel sans doute plus important
Avec plus de 27 300 soldats tués au combat, l’enquête révèle que la deuxième année du conflit a été plus meurtrière. Les chiffres illustrent «le coût humain énorme des gains territoriaux» obtenus par la Russie dans la région de Donetsk à partir de janvier 2023, mais aussi durant la bataille de Bakhmout au printemps 2023. L’offensive d’ampleur lancée à l’automne, qui aura duré quatre mois, pour s’emparer de la ville d’Avdiivka, a fait de nombreuses victimes du côté russe.
Avec des résultats peu exhaustifs, la BBC et Mediazona précisent que le bilan réel est sans aucun doute plus important. En août, le New York Times, citant des officiels américains, évaluait les pertes militaires russes à 120 000 morts. Le 29 janvier, dans une réponse écrite à un parlementaire, le ministre britannique de la Défense, James Heappey, évaluait, lui, les pertes russes à plus de 350 000 morts et blessés.
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