Motion de censure : « Les députés LR n’ont jamais été à vendre », le tacle de Marleix à Bardella

Trois jours avant le débat sur les motions de censure contre le gouvernement à l’Assemblée nationale, sur fond de réforme décriée des retraites, le chef de file des députés LR, Olivier Marleix, a renvoyé dans les cordes le président du Rassemblement national. LP/Arnaud Journois

La réponse, en quelques caractères, est incisive. Vendredi, trois jours avant le débat sur les motions de censure contre le gouvernement à l’Assemblée nationale, sur fond de réforme décriée des retraites, le chef de file des députés LR, Olivier Marleix, a renvoyé dans les cordes le président du Rassemblement national. Alors que Jordan Bardella avait, sur le plateau de l’émission « Touche pas à mon poste », lancé un appel aux députés LR afin de parvenir un accord « en cas de dissolution de l’Assemblée nationale », le député d’Eure-et-Loir lui a répondu sur Twitter : « Les députés Les Républicains n’ont jamais été à vendre, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain. » « En cas de dissolution de l’Assemblée nationale, le Rassemblement national ne présentera pas de candidats dans les circonscriptions où les députés LR voteront, avec nous, la censure contre le gouvernement », avait promis Jordan Bardella dans un message posté sur Twitter, en reprenant la séquence vidéo de son passage chez Cyril Hanouna. « Le Pen votera main dans la main avec l’extrême gauche révolutionnaire » Il a aussi appelé « l’ensemble des mouvements d’opposition » à « faire passer l’intérêt des Français (…) avant l’intérêt des partis politiques ». « Je sais qu’il y a beaucoup de gens aux Républicains, à droite, qui sont en train d’hésiter aujourd’hui », a clamé le député RN sur C8, balayant les accusations des chroniqueurs lui reprochant d’ « acheter des voix ». « Je dis arrêtons le sectarisme », s’est-il défendu. Du côté des LR, depuis le recours de l’exécutif au 49.3 jeudi, Olivier Marleix n’a eu de cesse de répéter que son parti, qui compte une soixantaine de députés, « ne déposera pas de motion de censure » et « ne s’associera à aucune ». Alors que les oppositions appellent les membres de l’Assemblée nationale à renverser le gouvernement, deux motions ont été déposées vendredi et seront soumises au vote des parlementaires lundi. Si, parmi les élus LR « trois, quatre, cinq » veulent la voter « c’est leur responsabilité », a ajouté Olivier Marleix. « Lundi, Marine Le Pen votera main dans la main avec l’extrême gauche révolutionnaire », a-t-il tweeté ce samedi matin, à propos du vote à venir.