La déception des Parisiennes contraste avec les joie des Lyonnaises. AFP/Olivier CHASSIGNOLE
Comment le PSG a-t-il pu laisser échapper une telle victoire ? La question va hanter les Parisiennes et leur coach, Jocelyn Prêcheur, durant quelques heures, voire quelques jours. Pas trop, peut-on leur souhaiter, car il y a encore une demi-finale retour à disputer, dimanche prochain au Parc des Princes. Mais repartir de Lyon avec une défaite (3-2), la première depuis cinq mois, après avoir mené 2-0 jusqu’à la 80e minute, il y a de quoi tergiverser.
Il y aura donc eu deux matchs en un. Le premier de 80 minutes, parfaitement maîtrisé par le PSG. Et puis un deuxième, de six minutes à peine, où le château parisien s’est écroulé sous la pression mise par d’insatiables Lyonnaises, portées par un formidable public de 38 466 personnes en transe. Commençons par celui-ci. Kadidiatou Diani (80e), Melchie Dumornay (85e) et Amel Majri (86e) sont les coupables du cauchemar parisien.
Elles ont profité d’une défense incompréhensiblement prise de panique alors que le plan était presque parfait. Les changements effectués par Jocelyn Prêcheur ont-ils joué un rôle ? Forcément mais le coach devait bien gérer les organismes secoués par une demi-finale de très, très haut niveau. « C’est pas grave, c’est pas grave », hurlait Marie-Antoinette Katoto sur ses coéquipières à l’issue de la rencontre, avant que les Lyonnaises ne s’offrent un « clapping » géant.
L’attaquante du PSG était, jusqu’à cette fin de match, la grande dame du soir. L’attaquante, dont le niveau s’élève de jour en jour, vingt mois après une grave blessure au genou, a signé un doublé sur la pelouse de ses « meilleures ennemies ». Attentive au second poteau, elle profite d’un joli travail de Sandy Baltimore – crochet devant Selma Bacha – pour trouver le cadre à bout portant (44e). Sur une frappe contrée de Tabitha Chawinga, elle est encore à l’affût pour gagner un duel contre son ex-coéquipière Christiane Endler (48e).
« On aurait dû faire corps »
La première période était, elle, signée Constance Picaud, impeccable face à Lindsey Horan (9e, 29e), Damaris Egurrola (24e) ou Delphine Cascarino (38e). Si l’internationale française voulait envoyer un message à sa direction à deux mois de la fin de son contrat, elle ne pouvait pas mieux s’y prendre. Une bonne gardienne et une grande attaquante. Chez les hommes comme chez les femmes, la recette pour gagner une Ligue des champions ressemble souvent à ça. Sauf quand le football bascule dans la folie pure.
Marie-Antoinette Katoto a manqué d’un rien le coup du chapeau (70e), avant de laisser sa place à Lieke Martens (76e). Un tournant qui n’aurait jamais dû l’être. « Il y a d’autres joueuses d’expérience. On aurait dû faire corps », appuie Jocelyn Prêcheur. Les Parisiennes ont reculé, reculé, reculé… Jusqu’à récupérer trois fois le ballon dans les filets. Un scénario impossible à prévoir mais le retour sur terre est bien là et il est violent. « À ce niveau-là, si on peut tuer le match, il faut saisir l’opportunité, regrette l’entraîneur. Après, on est retombé dans nos travers sur le plan mental. On doit grandir, faire preuve de sérénité, sans flancher trois fois de suite comme ça. »
La grande finale du 24 mai à Bilbao était proche. Elle est désormais très loin. Il faudra l’emporter le 28 avril au Parc des Princes pour y croire. Et s’il y a un message à faire passer ce soir, il est pour le public parisien. « Les fans ont aidé à l’OL à rester en vie, conclut Jocelyn Prêcheur. On aura besoin de notre public. Il n’y a qu’un but à remonter. Je crois en nos chances. »
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