Marseille: des habitants de La Joliette craignent l'installation d'un trafic de stupéfiants dans leur résidence

Des groupes de jeunes investissent depuis plusieurs semaines les parties communes d’une résidence. Les habitants affirment qu’un trafic de stupéfiants s’y tient.

Une source d’angoisse pour les riverains. Depuis deux semaines, une bande de jeunes squatte le hall d’une résidence du quai de la Joliette, dans le 2e arrondissement de Marseille.

“On constate que ces jeunes, au départ ils étaient deux ou trois et maintenant ils sont devenus une dizaine. (Ils) sont organisés avec des guetteurs qui surveillent aux entrées des deux passages. Ils reçoivent des gens qui n’ont rien à voir avec eux et il y aurait des échanges”, témoigne une habitante au micro de BFM Marseille Provence.

Les habitants d’une résidence de la Joliette (Marseille) craignent l’installation d’un trafic de stupéfiants.

Déjà deux interventions policières

Chaque jour vers 17h, ces hommes âgés d’une vingtaine d’années investissent les lieux. Les habitants affirment qu’un vaste trafic de stupéfiants se passe juste sous leurs fenêtres, une situation de plus en plus inquiétante pour les familles.

“Quand on rentre en fin d’après-midi avec les enfants, ils sont là. L’heure de pointe pour eux c’est généralement 17h, sortie des écoles. On a tout le temps peur”, affirme une mère de famille.

Malgré deux interventions policières, les jeunes continuent à occuper cette propriété privée de La Joliette.

Une lettre et une pétition

La copropriété a donc adressé une lettre ainsi qu’une pétition à la préfecture et la municipalité demandant que “des mesures adéquates et pérennes soient urgemment mises en application compte tenu de l’évolution de la situation présentée”.

Les habitants craignent que la situation dégénère. Dans la nuit du 2 au 3 avril, un jeune de 16 ans est mort lors d’une fusillade rue Vincent Leblanc. Une marche blanche avait été organisée le 3 mai dernier dans le quartier de la Joliette. Plusieurs centaines de personnes s’y étaient rendues.