Semaine après semaine, mois après mois, le cours du cacao grimpe. Par rapport à juillet 2022, la tonne de cacao a pris 142%. Dit autrement, les fèves dont on extrait le beurre avant de le transformer en chocolat coûtent aujourd’hui deux fois et demi plus cher qu’il y a seulement 18 mois.
Comment s’explique cette envolée? D’un côté la demande mondiale, qui continue à progresser, notamment dans des pays où l’on n’avait pas nécessairement l’habitude d’en consommer. De l’autre, les mauvaises récoltes se succèdent dans les principaux pays producteurs que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana. En cause, un phénomène météorologique bien connu des climatologues: El Niño, qui a fait grimper le niveau moyen des températures en Afrique de l’Ouest.
Des oeufs de Pâques en chocolat (illustration)
Sécheresse et maladie incurable ont mis à mal la production de cacao
Le cacaoyer apprécie certes la chaleur mais pas la sécheresse intense qui sévit depuis des mois dans les plantations africaines. Ces mauvaises conditions défavorables se combinent avec le développement d’une maladie incurable baptisée “swollen shoot”, dont le vecteur -un virus- est diffusé par les cochenilles colonisant les cacaoyers.
C’est cette baisse de l’offre combinée à une forte demande qui a propulsé les cours du cacao à des niveaux record. Avec une conséquence pour les consommateurs. Aussi bien les industriels que les artisans de la filière ont fini par répercuter le renchérissement de cette matière première dans le prix de vente de leurs produits.
Les Français vont-ils bouder les oeufs de Pâques?
Selon les derniers relevés de l’Insee, ce sont les boissons cacaotées qui ont le plus augmenté : +23,3% par rapport à janvier 2022. Mais le chocolat qui se croque n’est pas en reste avec une hausse moyenne des prix sur deux années de 17,3%.
On reste certes loin du niveau de la hausse des cours, mais le prix de la matière première ne représente qu’une part relativement modeste du coût de production d’une tablette de chocolat soigneusement emballée ou de la poudre de cacao mélangée à du sucre et des céréales dont se régale les amateurs de chocolat chaud au petit déjeuner.
A l’approche de Pâques, une question taraude la filière – et notamment les artisans- pour qui cette fête traditionnelle assure une grande partie de leur chiffre d’affaires annuel: les consommateurs continueront-ils à craquer pour des œufs et des lapins qui s’annoncent mécaniquement plus chers que l’an passé? Les Français ont déjà beaucoup réduit leurs achats de produits festifs, champagne en tête.
Seule certitude, les fabricants comme les amateurs de chocolat ne doivent pas compter sur une baisse des cours du cacao à moyen terme. Les experts tablent sur de nouvelles hausses dans les prochaines semaines. Selon eux, les cours devraient continuer à grimper jusqu’en… 2025
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