L’ex-chancelier autrichien Sebastian Kurz s’exprime devant les médias à la sortie de son procès à Vienne, le 23 février 2024.
En Autriche, l’ancien chancelier conservateur Sebastian Kurz a été reconnu coupable de faux témoignage ce vendredi 23 février, au terme d’un procès où il était accusé d’avoir menti devant une commission parlementaire, lorsqu’il était encore en fonction. Il écope de huit mois de prison avec sursis en première instance, mais annonce faire appel.
«Ã‚ Sebastian Kurz est coupable », a déclaré le juge à Vienne ce vendredi. Durant les 12 jours d’audience, Sebastian Kurz n’a eu de cesse de clamer son innocence. Mais à 37 ans, le jeune prodige de la politique autrichienne a bel et bien été condamné pour faux témoignage à huit mois de prison avec sursis, suivant ainsi la réquisition du parquet. En réaction, l’Autrichien a annoncé faire appel de ce jugement dans un post sur X.
Il lui est reproché d’avoir menti devant une commission parlementaire en minimisant son rôle dans la nomination de Thomas Schmid, l’un de ses proches à la tête d’une puissante holding publique, rapporte notre correspondante à Vienne, Isaure Hiace. « J’étais informé, mais ce n’est pas moi qui ai décidé », a-t-il dit au cours du procès, alors que le parquet l’a au contraire dépeint comme contrôlant tout dans sa formation politique, s’appuyant en particulier sur de nombreux SMS passés à la loupe.
L’ex-chancelier a toujours réfuté avoir sciemment trompé les députés qui l’ont interrogé. Il a même, durant ce procès, affirmé s’être senti « désarmé » et « très mal » d’être accusé, et qu’on avait voulu « le détruire ».
Un retour en politique improbable
Chancelier de 2017 à 2021, et devenu à 31 ans le plus jeune dirigeant élu de la planète, Sebastian Kurz a marqué la politique autrichienne ces dernières années, en choisissant notamment de s’allier à l’extrême-droite pour gouverner. Mais ce jugement empêche, au moins à court terme, un retour en politique du jeune conservateur, aujourd’hui reconverti dans le privé.
D’autant plus que Sebastian Kurz est par ailleurs soupçonné d’avoir détourné des fonds publics pour commander des enquêtes d’opinion truquées et des articles élogieux parus dans des tabloïds autrichiens. Une enquête qui est, elle, toujours en cours.
En Autriche, intervenir dans un processus de nomination ne constitue pas un délit en soi, mais dissimuler la vérité alors que l’on est interrogé sous serment est passible de trois ans de prison. Les témoins convoqués tout au long du procès – une dizaine au total, dont d’anciens ministres – ont pour la plupart défendu la version des faits de l’ex-chancelier. À l’exception toutefois du principal protagoniste : Thomas Schmid, l’ex-ami qui coopère désormais avec la justice dans l’espoir d’une remise de peine.
(Et avec AFP)
News Related-
Foot: Cristiano Ronaldo la joue fair-play en Ligue des champions asiatique
-
A Panmunjom, des soldats nord-coréens munis d'un pistolet après l'annulation de l'accord militaire intercoréen
-
Assurance chômage: les partenaires sociaux ont six mois pour renégocier, notamment sur les seniors
-
«Je ne regardais les réseaux sociaux que 15 minutes par jour»: la méthode d’Ulysse, major à HEC
-
Décarbonation, souveraineté, compétitivité... Macron attendu aux assises de l'économie de la mer à Nantes
-
Sam Bennett, un sprinteur à relancer pour Decathlon-AG2R La Mondiale
-
Burkina Faso: une attaque terroriste d'ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
-
VIDÉO. Fair-play, Cristiano Ronaldo obtient un penalty avec Al-Nassr et le fait annuler
-
EXCLU EUROPE 1 - Vieillir à domicile, un luxe de plus en plus coûteux
-
Guerre en Ukraine : quel est le rapport de force avant l’hiver ?
-
Pollution : Pourquoi la qualité de l’air n’est-elle jamais « bonne » en Bretagne ?
-
Ligue des champions. Le PSG qualifié pour les huitièmes de finale de C1 si…
-
Les trois meilleurs sacs banane en 2023
-
Assurance chômage : comment l’État met la pression sur les partenaires sociaux