Dans la publicité de la marque Amica, les chips sont présentées comme un substitut aux hosties. Capture d’écran YouTube
Toucher à la religion en Italie, ça ne passe pas. Une publicité pour la marque locale de chips Amica a été retirée, mardi 9 avril, des télévisions italiennes après de nombreuses plaintes formulées par des téléspectateurs auprès des autorités en charge de la régulation télévisuelle.
Dans ce court spot d’une trentaine de secondes, on peut voir une religieuse charger de préparer la messe et le ciboire, le récipient qui contient les hosties. Mais stupeur, le ciboire est vide. Elle prend alors la décision d’ouvrir un paquet de chips et de les verser dans le vase.
Un ciboire rempli de chips
La scène suivante montre alors la messe, avec le prêtre qui s’empare du ciboire pour délivrer l’hostie à une file de religieuses. Il lui donne alors la première saisie dans le vase, qui s’avère être rempli… de chips.
L’Aiart, l’association italienne des téléspectateurs, s’est insurgée de ce spot publicitaire, avant que ne soit saisie l’Iap, l’Institut d’autodiscipline publicitaire, l’autorité chargée de la régulation de la publicité en Italie.
Après plusieurs jours de polémique dans le pays, la commission de contrôle de l’Iap « a ordonné aux parties concernées de renoncer à la diffusion de cette campagne, estimant qu’elle était contraire à l’article 10 – Convictions morales, civiles, religieuses et dignité de la personne – du code d’autodiscipline de la communication commerciale, selon lequel la (publicité) ne doit pas heurter les convictions morales, civiles et religieuses », relève l’agence de presse Ansa.
Un parallèle qui « prend la forme d’une moquerie » pour les autorités
Dans une note explicative de sa décision, l’autorité relève que la publicité établit un parallèle entre la chips, dont le slogan est « le divin quotidien » et l’hostie, aliment qui représente le corps du Christ pour les catholiques.
Selon l’Iap, cela « prend la forme d’une moquerie du sens profond du sacrement de l’Eucharistie, ce qui fait que les croyants et d’autres personnes peuvent plus que raisonnablement se sentir offensés ». Or, la loi italienne prévoit bien que les consommateurs « ont le droit de ne pas être ébranlés dans leurs convictions les plus profondes par des campagnes publicitaires (…) servant des intérêts de nature purement économique ».
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