Lyon : Gomis raconte la "souffrance" de Gourcuff durant son passage à l’OL

Ligue 1

Yoann Gourcuff

Ancien coéquipier, Bafétimbi Gomis a côtoyé un joueur qui n’était pas préparé à la pression inhérente à son nouveau statut.

En 2010, l’Olympique Lyonnais frappe fort sur le marché des transferts. Le club rhodanien débourse alors 22 millions d’euros, une somme conséquente pour attirer Yoann Gourcuff. Ce dernier est alors le joueur français le plus en vue et sort d’une saison énorme avec Bordeaux. Présenté comme une star devant 15 000 personnes à Gerland, son arrivée restera pourtant comme l’un des plus gros échecs du football français. Souvent blessé, trop eu souvent brillant, le milieu offensif a vécu un véritable calvaire, comme le raconte son ancien coéquipier Bafétimbi Gomis un entretien avec le streamer Zack Nani.

“Il me faisait mal au cœur parce qu’il en souffrait”

“On achète Gourcuff pour nous faire jouer. On lui met une pression énorme, lui il n’avait rien demandé. Lui c’était un passionné de football. Il était tranquille à Bordeaux, un club avec moins de pression, rappelle l’ancien attaquant lyonnais. Ce n’est pas quelqu’un qui aime être sur les devants des projecteurs, il n’aime pas cette pression. On l’a starifié et lui ne demandait pas ça parce que c’était un joueur de collectif, il n’y avait pas plus humble que lui, plus modeste. Il vivait mal un peu ce qu’on lui faisait en équipe de France car je pense que beaucoup de choses lui sont tombées dessus, qu’il n’avait pas demandées”.

Etiqueté comme le « nouveau Zidane », Gourcuff n’a pas supporté la pression durant son passage jusqu’en 2015. “Il me faisait mal au cœur parce qu’il en souffrait. Parfois il était tout seul, parce qu’il n’avait pas de copine, ses amis étaient en Bretagne. Jimmy Briand l’invitait chez lui, on allait boire un verre avec lui. Il en souffrait. Il est déjà venu dans ma chambre pour me demander des conseils. C’est resté entre nous, mais je voyais quelqu’un en souffrance”, raconte encore Gomis.

“Il n’a pas eu le rendement qu’il aurait dû avoir”

“Chaque semaine il y avait des articles sur lui, sur son gros salaire. Cela lui faisait du mal. On aurait voulu l’aider en partageant cette pression médiatique, mais on ne pouvait pas. C’est dommage, parce que quel joueur c’était. Il était doué, mais pour un collectif. Il savait faire jouer les autres, temps forts, temps faibles. Un régal de l’avoir derrière soi. Il n’a pas eu le rendement qu’il aurait dû avoir, mais lui n’avait rien demandé. C’est une magnifique personne”, conclut la Panthère.

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