Sur RMC, un militant de La France insoumise dénonce le fonctionnement interne du parti. Il assure également avoir subi des menaces et du harcèlement pour avoir remis en question la gouvernance chez LFI.
Après des années de militantisme, il fait aujourd’hui office de “frondeur”. Xavier Moniot-Lundy, militant de La France insoumise, dénonce les pratiques du parti de Jean-Luc Mélenchon. Invité de RMC et RMC Story ce jeudi, il assure avoir porté plainte en raison de “menaces”, d'”harcèlement moral” et de “violences psychologiques”.
La raison? La direction de La France insoumise voudrait “le faire taire”: “Il y a des têtes qui dépassent et ils [la direction de LFI, ndlr] ne veulent pas que des têtes dépassent. On n’a pas le droit de débattre, de s’exprimer, de nuire aux petits accords passés ici et là et c’est pour ça que plusieurs militants ont déjà porté plainte”.
Xavier Moniot-Lundy évoque ce qu’il appelle une “escroquerie” dans le fonctionnement du parti politique: “Il y a deux ‘France insoumise’. Juridiquement il y a l’association de droit déclarée en préfecture qui regroupe trois personnes, Manuel Bompard, Mathilde Panot et Maxime Charpentier. Ce sont eux qui contrôlent tout, les finances, donnent les candidatures et reçoivent les finances publiques”, explique-t-il sur le plateau des Grandes Gueules.
De l’autre côté, il y aurait “l’association de fait” celle à laquelle adhèrent les militants sans avoir de droits pour autant. “Cette architecture juridique nie l’existence et les droits civiques des militants qui ne le savent pas”, poursuit Xavier Moniot-Lundy. “Quand on adhère, on n’adhère pas au parti, on est trompé. C’est une forme d’escroquerie, d’abus de confiance qui pourrait constituer une forme de détournement de fonds publics”, croit-il savoir laissant le soin à la justice de le décider.
Xavier Moniot-Lundy, militant frondeur de la France insoumise
“Normalement quand on intègre une association loi 1901, on a un minimum de droits mais là tout est verrouillé au moindre échelon. Il y a des lieutenants locaux qui menacent, bâillonnent et violentent”, ajoute Xavier Moniot-Lundy.
“Même à LR, ils ont fait voter un chien”
Mais La France insoumise ne serait pas le seul parti à procéder ainsi. En fait, ce serait même la façon classique de procéder à l’intérieur d’un parti politique. Candidat LR aux élections législatives, Charles Consigny en sait quelque chose: “Il n’y aucun parti où il y a de la démocratie interne, les élections internes sont toujours pipées”, assure l’avocat.
“Même à LR, ils ont fait voter un chien”, rappelle Charles Consigny évoquant le vote de Douglas le chien à la primaire des Républicains avant l’élection présidentielle de 2022. Le vote des militants LR avait été entaché de nombreuses irrégularités, Douglas le chien pouvant voter tout comme de nombreux militants morts depuis plusieurs années le jour du scrutin qui avait vu Valérie Pécresse l’emporter. “Les finances sont toujours opaques, tout est toujours opaque”, conclut Charles Consigny.
La nouveauté chez LFI, ce serait le harcèlement systématique dont les opposants seraient victimes. Un harcèlement qui se manifesterait selon Xavier Moniot-Lundy, par des pratiques de diffamation et d’accusations humiliantes et répétées: “On m’a accusé d’avoir essayé de pirater la chaîne Youtube de La France insoumise, c’était pour me discréditer (…) Cette structure permet à un homme seul d’écraser les autres”, ajoute le frondeur.
La France insoumise est en proie aux divisions. Les cadres du parti restent fidèles à Jean-Luc Mélenchon, tête de file de LFI. De l’autre côté, d’anciennes têtes d’affiches comme Alexis Corbière ou Raquel Garrido se voient privées de leurs responsabilités. Entre les deux, seul François Ruffin semble parvenir à fédérer. Proche des marginaux du parti, il bénéficie aussi du soutien des apparatchiks.
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