L'équipe de France affirme ses ambitions aux Mondiaux

Le capitaine Ugo Crousillat et l’équipe de France ont confirmé leur montée en puissance malgré la défaite face à la Grèce. (A. Kovacs/World Aquatics)

Malgré une certaine frustration d’avoir perdu d’un but face à la Grèce (13-12) vendredi, l’équipe de France a encore montré qu’elle pouvait rivaliser avec les grandes nations. Il ne manquait que la cerise sur le gâteau. En huitièmes de finale, elle affrontera l’Australie.

C’était le match qu’ils attendaient. Après deux victoires logiques contre le Brésil (16-11) et la Chine (16-9), les Français rêvaient d’une victoire contre la Grèce, vice-championne olympique et vice-championne du monde en titre, pour s’offrir la première place du groupe B et une première qualification directe pour les quarts de finale dans leur histoire.

Ils ont échoué à un petit but (13-12) sous le regard des filles de l’équipe de France et d’une petite colonie grecque. Il y a quelques années, le groupe aurait vu le verre à moitié plein, heureux d’avoir rivalisé avec un gros morceau du water-polo mondial. Aujourd’hui, avec ses résultats de plus en plus solides, il le voit plutôt à moitié vide, le signe d’une équipe ambitieuse.

Les Bleus sont devenus gourmands et constatent au fil des mois qu’ils se rapprochent des cadors. Quand vous avez le beau gâteau sous les yeux et qu’il vous passe sous le nez, c’est « frustrant » comme en témoigne Hugo Fontani. « On avait la place d’être premiers du groupe pour la première fois de notre histoire, c’est un peu rageant. On a pris beaucoup de buts au poteau, souffle le gardien. D’habitude on est forts là-dessus, on arrive à bien les gêner. » A une minute de la fin, ce but de la gagne est difficile à avaler comme le dernier penalty grec qui a cloué leurs espoirs. De quoi enrager.

Quelques minutes après cette fin cruelle, les Bleus restaient sur ce goût amer mais Ugo Crousillat est arrivé à prendre un peu de recul malgré tout : « Il y a vachement d’espoir dans un match comme ça. On les a vraiment accrochés jusqu’au bout, on a même une balle pour gagner à une minute de la fin. On manque un peu de réussite. C’est une équipe qui sait un peu plus gagner que nous ce genre de match et ça s’est vu dans la dernière minute. » Le capitaine évoque quelques « mini-détails sur la fin qui font la différence entre les top mondiaux et nous ».

Retrouvailles avec l’Australie

Le sélectionneur, Florian Bruzzo, y a aussi remarqué des points très positifs à l’image de Romain Marion-Vernoux. Longtemps blessé, le Marseillais a signé un excellent match avec quatre buts et quatre engagements victorieux. « Je suis un peu frustré mais c’était une belle performance d’équipe et la qualité du jeu est bonne, souligne le boss des Bleus. C’est ça qui nous permettra de gagner. » Il pensait déjà au huitième de finale, dimanche, contre l’Australie. Le match retour des Championnats du monde de Fukuoka l’été dernier.

Au Japon, l’équipe de France s’était imposée (11-8) pour se qualifier pour les quarts, une première depuis 37 ans. « C’est une équipe qui s’est renforcée avec de nouveaux joueurs, deux naturalisés, explique-t-il. Une équipe très sérieuse, costaud, qui nage fort qui est bien physiquement. On va trouver des failles comme toujours. » Lui qui aime parler de process sur deux ans et « dire ce qu’on fait et de faire ce qu’on dit », a bien l’intention de trouver des failles.

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