Agressifs, les satellites russes et chinois s'intéressent de (beaucoup trop) près aux engins occidentaux

agressifs, les satellites russes et chinois s'intéressent de (beaucoup trop) près aux engins occidentaux

À bas bruit, la guerre de l’espace semble bel et bien déclarée.

La guerre de l’espace se précise : les autorités américaines alertent sur les comportement “inamicaux” et “inquiétants” de satellites espions russes et chinois, qui mettent en péril les engins occidentaux auxquels ils s’intéressent de près.

En janvier 2020, The Verge relatait l’étonnant (ou pas) comportement d’un satellite russe suivant à la trace un engin américain. Rebelote spatiale en octobre 2023 : nous rapportions alors le cas de ce satellite espion de Moscou collant d’un peu trop près un appareil français pour ne pas provoquer étonnement et inquiétudes.

Un peu plus tard en février 2024, et dans un autre style, les services de renseignement ainsi que des élus des États-Unis sonnaient l’alerte sur le développement, par la Russie, d’une possible arme nucléaire spatiale “sérieuse” et “déstabilisante”.

Le phénomène de cette “guerre des étoiles” n’est donc pas tout à fait nouveau – après tout, et comme le rappelle TV5 Monde, ce qui à l’époque relevait du fantasme et de l’enfumage technologique fut l’une des armes fatales de Ronald Reagan face à une Union soviétique s’épuisant à suivre ces chimères militaires.

Des satellites russes et chinois au “comportement inamical”

Néanmoins et comme le relaie Business Insider, à en croire une analyse sur les menaces spatiales du Center for Strategic and International Studies (CSIS), un cercle de réflexion basé à Washington, la tendance prend de l’ampleur et inquiète de plus en plus vivement.

En orbite, les engins spatiaux russes et chinois ont ainsi une tendance de plus en plus fâcheuse et régulière à s’intéresser d’un peu trop près à leurs homologues occidentaux, qu’ils pourraient chercher à détruire en cas de conflit, ou dont ils décortiquent les capacités secrètes pour mieux les annihiler.

“La Chine et la Russie utilisent des satellites conçus pour mieux comprendre des engins gouvernementaux américains de grande importance. Ces développements sont inquiétants, et ils le seront de manière croissante dans les prochaines années”, est-il écrit dans ce “Space Threat Assessment ” publié par le CSIS.

“La Russie et la Chine déplacent régulièrement toutes deux leurs satellites pour les rapprocher d’appareils commerciaux et gouvernementaux occidentaux, et restent à leur proximité pendant des mois”, poursuit le rapport.

Des armes cinétiques – et un grappin pour s’emparer de satellites

Long d’une quarantaine de pages, sans compter les annexes, le document publié par le cercle de réflexion américain fait ainsi la liste des menaces spatiales américaines, notant en particulier que “la Chine développe ses capacités à une vitesse qui peut couper le souffle, afin de pouvoir annihiler les capacités spatiales américaines et occidentales au moment où elles le choisiront”.

Ce pourrait notamment être le cas en cas de conflit autour de Taïwan, que Beijing considère comme sienne, et qu’elle ne cesse de menacer depuis des années, semblant rendre inéluctable son attaque, son annexion et son retour dans le giron de l’empire du Milieu : rendre aveugle le renseignement occidental rendrait toute intervention militaire sinon impossible, du moins beaucoup plus périlleuse.

“Les armes anti-spatiales utilisent des méthodes technologiques très variées pour affecter les systèmes en orbite, que ce soit dans la manière dont elles sont déployées ou le niveau de technologie et de ressources nécessaire pour leur développement et leur déploiement.”

Ces moyens sont ainsi classés par le rapport en quatre catégories : cinétiques (des projectiles physiques), non-cinétique (des lasers ou des micro-ondes incapacitants, par exemple), des armées électroniques (brouillage notamment) ou des opération cyber.

L’une de ces armes les plus curieuses est connue depuis 2022 au moins, moment auquel elle a été testée avec succès dans l’espace, ainsi que le rapportait alors The War Zone : la Chine a développé un grappin satellitaire, capable de se saisir d’un autre engin pour le faire changer d’orbite.

“Le grappin orbital est une autre forme d’attaque cinétique, écrivent les auteurs du rapport. Un tel appareil s’empare physiquement d’un vaisseau spatial pour l’endommager, ou pour s’y attacher et le déplacer dans un autre endroit. Dans ce dernier cas, un tel ‘kidnapping’ ne détruirait pas la cible, mais la rendrait en pratique inopérante, sans créer de débris.”

À ces menaces installées en orbite s’ajoutent celles développées sur le plancher des vaches, non seulement par la Russie et la Chine, mais par tous les acteurs militaires de première importance, y compris la France ou l’Inde par exemple : certaines nations ont ainsi la capacité de lancer, depuis la Terre, des missiles capables de détruire des satellites ennemis.

Au prix d’une nuée de débris spatiaux pouvant poser d’infernaux problèmes à l’ensemble du monde. Comme l’avait expliqué le Huffington Post notamment, l’Inde avait provoqué un scandale mondial en testant un missile contre un vieux satellite, et en créant plus de 400 débris qui continuent à orbiter autour de la Terre, et à menacer tout engin qui viendrait à les rencontrer.

Les débris peuvent d’ailleurs être militarisés, même involontairement : comme l’explique Newsweek, un satellite russe inopérant mais encore en orbite a ainsi frôlé un appareil de la Nasa en février, à une distance beaucoup plus réduite qu’initialement pensé, lui faisant frôler la catastrophe la plus totale.

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