Logement social : la maire de Rennes dénonce un projet de loi « insensé »
Selon la maire de Rennes, 165 ménages sur 17 000 logements sociaux dépassent les plafonds.
Alors que le gouvernement veut expulser les locataires de HLM gagnant plus que les plafonds, la maire de Rennes, Nathalie Appéré, s’offusque de « contre-vérités ».
«Â Insensé. » Nathalie Appéré n’a pas mâché ses mots, vendredi 3 mai 2024, pour dire ce qu’elle pense du projet de loi Logement présenté le jour même par le ministre délégué.
La maire de Rennes et présidente de Rennes métropole, a réagi sur le réseau social X (ex Twitter), qualifiant de « contre-vérités » les propos de Guillaume Kasbarian. Ce dernier a affirmé, sur C News, que « le logement social à vie n’existe pas ».
Parmi les dispositions du projet de loi, le gouvernement prévoit de résilier le bail des locataires de HLM qui dépasseraient de 20 % le plafond, deux années de suite. « Il s’agit de justice sociale, en priorisant ceux qui en ont vraiment besoin et qui attendent depuis des années », a précisé le ministre.
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Une analyse que ne partage pas Nathalie Appéré. « ll y a un sujet de logement des classes moyennes, mais il ne peut pas se traiter au détriment des classes plus modestes, en véhiculant des contre-vérités ! » a pointé l’élue rennaise, dénonçant « des parcours résidentiels bloqués, des prix inabordables ».
En septembre dernier, la maire avait déjà dénoncé « le silence assourdissant » et « l’inaction » du gouvernement en matière de logement.
Alors que le ministre délégué affirme que de 8 % des locataires de HLM ne seraient plus éligibles à un logement social au vu de leur situation actuelle, Nathalie Appéré avait comptabilisé en avril « 165 ménages » rennais dépassant les plafonds, sur les 17 000 logements d’Archipel Habitat.