L'Irlande décroche le Grand Chelem après sa victoire bonifiée sur l'Angleterre à Dublin

La capitaine et buteur Johnny Sexton, artisan du succès irlandais face à l’Angleterre samedi soir à Dublin, Grand Chelem à la clé. (K. Clodagh/Reuters)

Grâce à leur succès bonifié (29-16) face à l’Angleterre samedi soir à Dublin, les Irlandais obtiennent le quatrième Grand Chelem de leur histoire dans le Tournoi. La France, elle, termine à la deuxième place.

Après 1948, 2009 et 2018, le XV d’Irlande a décroché le quatrième Grand Chelem de son histoire dans un Aviva Stadium de Dublin chaviré d’émotion, en faisant carton plein – 27 points – avec ce bonus offensif, cerise sur le pudding que ne purent lui refuser des Anglais pourtant pugnaces et courageux. Surtout qu’ils furent injustement réduits à quatorze à la fin de la première période, et même à treize à quatre minutes de la fin. Ils surent néanmoins garder leur cap en inscrivant leur essai à la 73e par le talonneur Jamie George, poussé par un pack retrouvé. Quant à la France, elle termine à la deuxième place du classement, calque du classement mondial World Rugby.

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À la demi-heure de jeu, quand le talonneur Dan Sheehan perça à l’intérieur de Josh van der Flier derrière une touche bien négociée à l’entrée des vingt-deux mètres anglais pour marquer le premier essai irlandais, les chances françaises de rester à la première place du classement s’amenuisèrent nettement. On crut même qu’elles avaient complètement disparues lorsque l’arbitre sud-africain, M. Peyper, infligea un carton rouge (40e+3) à l’arrière anglais Freddie Steward pour un coup de hanche involontaire au visage de son vis-à-vis Hugo Keenan, geste d’autoprotection davantage qu’agression délibérée.

Des Anlgais courageux

À partir de cette décision controversée, même si les Anglais firent preuve d’un immense courage, de beaucoup d’abnégation, presque de rage devant ce coup du sort, cette sanction imméritée, ils finirent pas céder à l’heure de jeu face à une équipe irlandaise qu’ils étaient jusque-là parvenus à contenir. La première demi-heure avait même été équilibrée, l’ouvreur, buteur et capitaine Owen Farrell permettant à la Rose de mener 6-3, chaque équipe ayant eu son temps fort : 11e pour l’Irlande, 21e pour l’Angleterre.

Avec son but de pénalité, Jonathan Sexton, très en jambes, était devenu le meilleur réalisateur de l’histoire du Tournoi (566 points avant sa sortie ovationnée à la 75e) devant son compatriote Ronan O’Gara. Mais Farrell replaçait son équipe, survoltée, en embuscade grâce à son troisième but de la soirée (51e, 10-9). Avant qu’à la fatidique heure de jeu, Robbie Henshaw (68e) et Dan Sheehan pour son doublé (68e) ne chargent le score.

Et quand le flanker anglais Jack Willis sortit sur carton jaune (76e) pour plaquage cathédrale, les Irlandais, en double supériorité numérique, allèrent chercher ce bonus offensif par leur talonneur remplaçant Herring (77e) avant de résister au baroud d’honneur anglais qui se déploya quatre minutes après le temps réglementaire.

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