Licencié de Radio France pour avoir échangé avec Jordan Bardella sur un livre, Jean-François Achilli va saisir les prud’hommes
Licencié de Radio France pour avoir échangé avec Jordan Bardella sur un livre, Jean-François Achilli va saisir les prud’hommes
Jean-François Achilli n’a pas dit son dernier mot. Le journaliste licencié de franceinfo pour avoir échangé avec Jordan Bardella à propos d’un livre va saisir les prud’hommes, indique l’AFP. « Il s’exprimera prochainement par voie de presse pour démentir les informations inexactes et infondées qui circulent actuellement concernant les prétendues fautes à l’origine de son licenciement », a déclaré son avocat, Me François Stefanaggi.
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Le journaliste du service public entend bien se défendre, lui qui a dénoncé une « mesure injustifiée » sur le réseau social X. Il affirme n’avoir « enfreint aucune règle professionnelle ou déontologique ». « J’ai échangé avec Jordan Bardella comme je le fais avec tous les responsables politiques depuis vingt-cinq ans. Nous avons parlé, à sa demande, de ce que pourrait être son expression pour un livre d’entretiens. J’ai refusé le projet”, explique Jean-François Achilli. Il ajoute : « Depuis quand les journalistes politiques ne peuvent-ils plus échanger avec l’ensemble des responsables politiques ? Je suis abasourdi par la brutalité de la mesure injustifiée prise par la direction de franceinfo à mon encontre, qui nuit gravement à ma réputation. »
Ce dernier a été licencié pour faute grave. Il lui est notamment reproché des « manquements répétés aux obligations déontologiques relatives aux collaborations extérieures » et d’avoir dispensé des séances de “media training” non déclarées à la direction de franceinfo. Une décision assumée par le patron de la radio d’information, Jean-Philippe Baille, dans une interview au Parisien parue lundi 29 avril. « Quand un journaliste corrige les épreuves du futur livre d’un politique, c’est une collaboration. Quand cette collaboration se fait dans une période électorale, cela revient à participer à une stratégie de conquête du pouvoir », souligne-t-il. Une accusation démentie par Jordan Bardella lui-même, qui a confié au Monde que « seul (son) entourage proche (l)’aide à écrire ce livre, pour la relecture ».