« Les vannes, j’arrête » : Léa Salamé revient sur ses propos polémiques sur l’alcool dans « Quelle Époque ! »
L’animatrice a assuré que tout le plateau de l’émission, Artus compris, avait “ressenti” sa remarque “comme une plaisanterie”. LP / Fred Dugit
Face à l’ampleur de la polémique, elle plaide une simple « vanne » tombée à plat, « mal interprétée ». L’animatrice de « Quelle Époque » Léa Salamé est revenue samedi soir sur ses propos tenus la semaine passée face à l’humoriste Artus, sur son arrêt de l’alcool et de la cigarette. « Vous êtes devenu chiant », l’avait brocardé la journaliste du talk-show de France 2, déclenchant un « tsunami » de réactions, selon ses propres mots. Une « plaisanterie » mais « sûrement pas une apologie de l’alcool », s’est-elle défendue samedi, en préambule d’une émission consacrée en partie pour l’occasion aux « ravages » de cette consommation.
Cette « polémique de la semaine » a été abordée dès les premières minutes du talk-show, sur un ton d’abord léger. « Les vannes, j’arrête, je vous les laisse. Je ne sais pas faire, et quand on ne sait pas faire, on ne fait pas », a ironisé Léa Salamé, en s’adressant à l’un des humoristes de son équipe, Paul Saint-Sernin.
« On l’a tous ressenti comme une plaisanterie »
Avant d’adopter un ton plus grave. « J’ai reçu tellement de messages, il y a eu tellement de réactions, entre ceux qui ont été choqués par ma plaisanterie, ceux qui ont été choqués par l’ampleur des réactions à cette vanne, en mode décidément, on ne peut plus rien dire », a poursuivi la journaliste. « Au début, j’ai été surprise parce que c’était vraiment une plaisanterie. On l’a tous ressenti comme une plaisanterie, Artus aussi. Et en aucun cas une apologie de l’alcool », a-t-elle insisté.
«Ã‚ Mais après, cela m’a fait réfléchir. Et on s’est dit avec notre équipe que cela posait une vraie question, que cela ouvrait un vrai débat de société, un sujet de fond », a-t-elle ajouté. Un peu plus tard dans l’émission, une dizaine de minutes a donc été consacrée aux dangers de la consommation d’alcool, avec le médecin urgentiste Gérald Kierzek.
Artus « désolé de l’ampleur des critiques »
Au cours de la séquence, Léa Salamé a notamment estimé que l’humoriste et réalisateur Artus, qui était venu présenter son film « Un p’tit truc en plus », avait « super bien répondu » à sa remarque. « Je vous emmerde. Si j’avais dit que j’arrêtais la coke, tout le monde m’aurait dit bravo », avait-il notamment répliqué. « On a adoré sa réponse, sa manière de dire je vous emmerde, donc on a gardé », a justifié la journaliste. Elle a aussi affirmé que le comédien l’avait appelée suite à la polémique : « Il était désolé de l’ampleur des critiques. Il m’a dit : je ne comprends pas, c’était une vanne », a-t-elle relaté.
Elle a toutefois reconnu avoir « répercuté quelque chose de franchouillard », estimant qu’« il ne faut pas banaliser » les risques de l’alcool et au contraire « casser les idées reçues » sur l’arrêt de la consommation. « On est le service public, on doit faire encore plus attention », mais « et de l’autre côté, j’ai reçu beaucoup de messages disant : on a tous compris que tu jouais », a néanmoins insisté la journaliste.
Plus largement, elle a indiqué avoir reçu plusieurs dizaines de milliers de messages, dont elle a donné deux exemples, l’un reprochant au service public de « véhiculer ce type de message », l’autre la félicitant au contraire pour ces propos, venant d’une « addict à l’alcool » qui estime qu’il « faut savoir rire de tout ». En conclusion, Léa Salamé a finalement indiqué qu’elle ne ferait « plus de plaisanterie » sur le sujet, rappelant que la consommation d’alcool restait « un danger, un fléau qui fait des ravages » et une « immense souffrance pour ceux qui sont dépendants ».
« Ça tue 41 000 personnes par an »
De son côté, le médecin Gérald Kierzek a estimé qu’« on peut être convivial et marrant sans alcool ». Il a souligné que l’alcool, « ça tue 41 000 personnes par an », et que 200 maladies étaient liées « à la consommation d’alcool et pas que l’alcoolisme », « un drame médical et psychologique ». Le chroniqueur de Télématin a ainsi rappelé les recommandations de « dix verres par semaine maximum », à raison de « deux verres par jour », mais « pas tous les jours ».
«Ã‚ Après, de lààdire qu’on ne peut absolument pas boire, jamais, de sa vie… Je crois qu’il y a un principe de réalité », a-t-il posé. Il a lui aussi estimé qu’il « faut de la modération dans les propos » et « de temps en temps relâcher cette soupape ». « C’est mieux zéro (consommation), mais on peut boire de temps en temps un petit verre, ça ne fait pas de mal et n’a jamais tué personne non plus », a tenu à relativiser le docteur, qui a estimé que « tout est épidermique » à l’heure actuelle. « Et ça, sur tous les sujets », lui a répondu Léa Salamé dans un soupir.