Les Engagés se profilent en seuls apôtres du changement
Le président Maxime Prévot a refait l’éloge de « la raison et de la nuance ».
Les élections auront lieu dans 41 jours. L’heure, pour plusieurs partis, de ponctuer leur campagne. Les Engagés réunissaient ainsi leurs troupes à Verlaine, dimanche, « pour délivrer les ultimes messages mobilisateurs et les accents prioritaires ». Et parmi ces messages, le président Maxime Prévot a refait l’éloge de « la raison et de la nuance », face « à tous ceux à gauche qui pratiquent la surenchère, qui courent derrière le PTB et les dangers de sa vision de société. A ceux à droite qui préfèrent l’invective aux solutions constructives, qui fragilisent la cohésion sociale et donc l’essor économique ». Le tout sous le slogan du parti : « le courage de changer. »
Changer notamment via « une ambitieuse réforme fiscale, pour redonner du sens à l’impôt, augmenter le pouvoir d’achat des Belges, alléger les charges des employeurs et indépendants et dégager des marges pour les politiques essentielles. Au premier rang desquelles la santé, la prospérité et la sécurité. C’est le trio de mes priorités ! »
Et le président centriste s’en réjouit : « A en croire les sondages, la tendance à la hausse qui nous accompagne devrait nous permettre de peser au lendemain du scrutin. » Alors il surfe sur cette vague pour l’affirmer : « Nous sommes les seuls à pouvoir parler de changement de manière crédible. Car nous sommes les seuls à avoir fait la démonstration que nous avions nous-mêmes pu changer. » Puis pour charger ses adversaires. Le PS d’abord : « Où sont passés les sociaux-démocrates posés et responsables ? Doivent-ils tous désormais se sentir obligés de hurler avec le PTB pour être audibles ? » Le MR ensuite : « Georges-Louis Bouchez, lui, après avoir couru à droite toute et parfois fort loin à droite, rêve désormais que libéraux et centristes soient le cœur du prochain gouvernement. Mais où sont passés les libéraux responsables et pondérés, ceux qui œuvraient à des compromis plutôt que d’agresser sans cesse leurs partenaires ? »
Et en guise de conclusion : « Qu’il est agréable de voir que tant à gauche qu’à droite, on souhaite désormais s’appuyer sur la force de notre axe centriste avec le CD&V pour bâtir demain. Après avoir été moqués ou déclarés disparus, voici que la puissance du centre et l’intelligence de sa nuance se profilent pour être une colonne vertébrale crédible et solide. »
Au même moment, la N-VA réunissait, elle, les siens à Gand sous le slogan « Pour la prospérité flamande ». Flamande ? On en oublierait que le parti de Bart De Wever a déposé des listes partout en Wallonie pour le scrutin fédéral…