Les automobilistes français sont de plus en plus agressifs au volant
Automobiliste conduisant la nuit, dans un embouteillage
Dans son 14e baromètre de la conduite responsable, publié ce mardi 7 mai 2024, la Fondation Vinci Autoroutes met en évidence une augmentation des comportements problématiques au volant. Une grande majorité des automobilistes français dit craindre l’agressivité des autres usagers de la route, alors que 67 % avouent proférer des injures à leur encontre.
Le comportement des automobilistes français ne semble pas s’améliorer avec le temps, bien au contraire. C’est en tout cas ce que révèle le 14e baromètre de la conduite responsable de la Fondation Vinci Autoroutes, publié ce mardi 7 mai 2024. Les conducteurs sont de plus en plus agressifs et nombreux sont ceux qui reconnaissent des habitudes dangereuses au volant.
Ainsi, 67 % des Français interrogés disent injurier les autres automobilistes. Ils sont également près d’un tiers (32 %) à « coller » délibérément le véhicule d’un conducteur qui les énerve et 18 % sont capables de descendre de leur voiture pour s’expliquer avec lui. Dans le même temps, 88 % déclarent craindre des comportements agressifs de la part des autres usagers de la route.
Des comportements dangereux
La France fait office de mauvais élèves en la matière puisque ces chiffres sont à chaque fois supérieurs à la moyenne européenne. Selon Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes, ce constat « reflète une société partagée entre la crainte de la montée de la violence, y compris sur la route, et la difficulté de chacun, quel que soit son âge, à agir en faveur de son apaisement ».
Il ressort également de l’étude que les automobilistes de l’Hexagone transgressent souvent les règles du Code de la route. 91 % disent dépasser les limites de vitesse autorisées et plus de la moitié (59 %) avoue oublier de mettre le clignotant avant de tourner. Alors qu’ils n’étaient que 55 % à le reconnaître en 2018, 65 % des conducteurs déclarent téléphoner au volant aujourd’hui. Ils sont également 43 % à conduire lorsqu’ils sont très fatigués. Selon Bernadette Moreau, ces comportements à risque sont accentués par le sentiment de surpuissance et d’invulnérabilité qu’éprouvent les Français dans l’habitacle de leurs voitures.
Il semblerait que le fait d’avoir été victime ou d’avoir échappé de peu à un accident soit malheureusement la plus grande motivation pour améliorer son comportement. 92 % des personnes concernées ont expliqué avoir adapté leur conduite après un tel événement.