Le Royaume-Uni annonce débuter les expulsions de demandeurs d'asile vers le Rwanda en juillet
Vue de la clôture autour du centre de renvoi des immigrants de Yarl’s Wood dans le Bedfordshire, en Grande-Bretagne, le 2 mai 2024, qui pourrait concentrer les demandeurs d’asile que Londres pourrait envoyer à Kigali.
Après le passage en force la semaine dernière de la loi permettant d’expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni, le gouvernement de Rishi Sunak a procédé aux premières arrestations. Des migrants en détention attendent désormais leur expulsion, qui devraient commencer à être opérées début juillet, selon le calendrier envisagé par Londres. Un départ volontaire à déjà toutefois eu lieu.
Avec notre correspondante à Londres, Sidonie Gaucher
C’est le premier et c’est un symbole : un réfugié, dont la demande d’asile sur le sol britannique a été rejetée, a accepté d’être envoyé au Rwanda mardi 30 avril. Mais cela sur la base du volontariat. L’homme ne peut pas retourner dans son pays d’origine et pour favoriser sa décision, le gouvernement lui donne une aide de plusieurs milliers de livres sterling. Cela pour résider au Rwanda pendant 5 ans maximum.
Parallèlement à ce dispositif, le gouvernement a promis d’envoyer de force, cette fois, des migrants arrivés dans le pays illégalement. Les avions partiront entre le 1er et le 15 juillet : des dates qui coïncident avec les élections présidentielles et législatives au Rwanda.
Le pays d’Afrique de l’Est examinera les demandes d’asile. Mais quelle que soit l’issue, les individus ne pourront pas revenir au Royaume-Uni.
Cette nouvelle loi permet au gouvernement d’ignorer certaines parties de la législation nationale et internationale en matière de droits de l’homme. Cela met donc les employés du service public en porte-à-faux, tiraillés entre la loi et ce que le gouvernement attend d’eux.
Pour cela, le syndicat du service public FDA a déposé une plainte. Elle sera examinée en juin.
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