Le Républicain François-Xavier Bellamy dépose plainte après une tentative de cyberattaque chinoise
François-Xavier Bellamy (LR) aux Sables-d’Olonne (Vendée), le 5 février 2024.
Le candidat tête de liste pour Les Républicains (LR) aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, a annoncé lundi 6 mai avoir déposé une plainte après une tentative de cyberattaque chinoise.
Alors que le président chinois Xi Jinping est en visite en France ce lundi 6 mai 2024, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains (LR) pour les élections européennes, a annoncé à l’AFP le dépôt d’une plainte après qu’il a fait l’objet d’une tentative de cyberattaque d’un groupe de hackeurs baptisé APT31, que plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, considèrent comme lié au gouvernement chinois.
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Sa boîte e-mail du Parlement européen visée
Selon l’élu, qui dit avoir été informé par le département américain de la Justice, sa boîte de courrier électronique du Parlement européen aurait notamment été visée. « Je ne me laisserai pas intimider », affirme-t-il dans son communiqué, reconnaissant auprès de l’AFP ne pas savoir « si la tentative de piratage a été à son terme ».
Il dénonce une « ingérence étrangère »
«Â Au moment où le président chinois Xi Jinping entame une visite d’État à Paris, on a le sentiment qu’on n’a pas pris la mesure de ce qui se joue aujourd’hui en termes d’ingérences étrangères », a déclaré à l’AFP François-Xavier Bellamy, en « demandant à Emmanuel Macron de mettre sur la table la nécessité de respect du Parlement » lors de ses échanges avec son homologue chinois.
L’eurodéputé est membre de l’alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), instance créée en 2020 pour agir de manière coordonnée sur différents sujets relatifs à la Chine (Covid, répression des Ouïghours, manifestations à Hong Kong).
Un « acte de guerre »
Plusieurs députés et sénateurs français membres de ce même groupe, et également ciblés par des cyberattaques d’APT31, avaient tiré ces derniers jours la sonnette d’alarme devant la « légèreté » de la réponse des autorités face à cet « acte de guerre », rapporte l’AFP. La porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, avait affirmé que le groupe faisait l’objet d’un « suivi particulier ».
La semaine dernière, les gouvernements d’Allemagne et de République tchèque avaient imputé des cyberattaques sur leur territoire à un groupe de hackeurs russes, APT28.