Le Pentagone refuse de recommander ou non l'envoi d'armes sud-coréennes en Ukraine

WASHINGTON/SEOUL, 10 mai (Yonhap) — Le porte-parole du Pentagone a refusé jeudi (heure de Washington) d’indiquer si les Etats-Unis préfèreraient que Séoul fournisse des armes létales à l’Ukraine ou s’en abstienne, après que le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a rappelé que son gouvernement est opposé à toute livraison d’armement offensif à Kyiv.

La Corée du Sud préfère se contenter de soutenir le pays ravagé par la guerre avec de l’aide humanitaire et de défense non létale, comme par exemple des combinaisons de protection, bien que certains acteurs fassent pression pour que Séoul en fasse plus.

«Je laisserai la république de Corée (ROK) parler pour elle-même pour ce qui est des fournitures en soutien à l’Ukraine avec lesquelles elle est à l’aise», a déclaré le porte-parole du Pentagone, le général de brigade aérienne Pat Ryder, lors d’un point de presse. Il lui était demandé si Washington désirerait que Séoul envoie du matériel d’armement offensif tel que des obus d’artillerie de 155 mm. «La ROK est un allié incroyable, et ils ont assurément fourni de l’assistance non létale à l’Ukraine et du soutien aux efforts plus généraux pour dissuader et empêcher les agressions russes en Ukraine.»

Pat Ryder

Ryder a continué en exprimant les remerciements de son pays pour tout Etat soutenant l’Ukraine. «Nous sommes simplement reconnaissants pour toute nation qui contribue d’une quelconque manière à envoyer aux régimes autoritaires le signal clair qu’envahir son voisin démocratique et pacifique n’est pas un comportement admissible.»

Lors de la conférence de presse donnée hier à Séoul par le président Yoon à l’occasion des deux ans du début de son mandat, il a déclaré que la Corée du Sud faisait de son mieux pour fournir de l’aide humanitaire et reconstruire l’Ukraine, mais qu’elle s’en tiendra à son principe de ne livrer aucune arme offensive mortelle à un pays en guerre.

Ryder a également été sollicité à réagir à l’annonce par Moscou sur l’organisation d’un exercice de préparation de missiles nucléaires tactiques, ainsi qu’à la possibilité d’une collaboration entre Moscou et Pyongyang dans ce domaine. «J’ai vu cela être relayé dans la presse et je dirais simplement de nouveau qu’il s’agit d’une tentative d’intimidation irresponsable et inconsciente», a-t-il dit. «C’est dangereux au vu du climat actuel.»

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