Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné en visite express en Israël
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné serre la main de son homologue israélien Israël Katz, à Jérusalem, le 30 avril 2024. Reuters/Ronen Zvulun
Après le Liban et l’Arabie saoudite, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, est arrivé mardi en Israël, où il s’est entretenu avec son homologue israélien Israël Katz. Cette visite de 24 heures entre Jérusalem et Tel-Aviv s’inscrit dans le cadre d’une tournée au Proche-Orient.
«Ã‚ J’ai réaffirmé notre position pour mettre un terme àl’escalade ; libération des otages, cessez le feu, désescalade au Liban », a-t-il affirmé sur le réseau social X, après avoir rencontré son homologue israélien.
La tournée intervient alors qu’une médiation qatarie et égyptienne de longue haleine semble porter ses fruits et fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, associée à la libération d’un certain nombre d’otages, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi-quotidiens dans la bande de Gaza.
Espoir de trêve
En Israël, « les discussions vont tourner autour des efforts, notamment de la France, pour parvenir à augmenter le volume d’aide humanitaire » dans la bande de Gaza, a indiqué une source diplomatique française. Elles porteront aussi sur le « risque d’offensive à Rafah sur laquelle (la France) a déjà marqué une très, très forte opposition », selon cette même source.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, martèle son intention de mener une offensive sur Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, où sont regroupés, affirme-t-il, les derniers bataillons du Hamas qui a attaqué Israël le 7 octobre.
Offensive sur Rafah en vue
De nombreux pays, dont les États-Unis, allié historique d’Israël, ont exprimé publiquement leur opposition, redoutant un carnage dans cette ville où s’entassent 1,5 million de civils palestiniens poussés par les combats, selon l’ONU. Stéphane Séjourné devrait également rencontrer plusieurs acteurs politiques israéliens, ainsi que des représentants des familles d’otages retenus à Gaza.
Le 7 octobre, des combattants du Hamas ont mené depuis Gaza une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort de 1 170 personnes, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Ils ont également enlevé quelque 250 personnes et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes, selon des responsables israéliens. La vaste opération militaire menée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait 34 535 morts, majoritairement des civils, d’après le Hamas.