L'accord sur les salaires à la RATP entériné par deux syndicats sur trois
Deux syndicats de la RATP sur trois ont accepté de signer l’accord sur les négociations annuelles obligatoires prévoyant une augmentation de salaire de 100 euros brut par mois pour tous les agents, a annoncé mardi la Régie. “Les organisations syndicales représentatives FO et UNSA ont signé la proposition de la direction générale”, s’est réjouie dans un communiqué la RATP qui exploite une partie des transports en commun de Paris et de sa banlieue.
Le “préavis de grève reconductible”, que la CGT-RATP a déposé hier lundi, permettra d'”entretenir le rapport de force nécessaire pour que ce projet soit abandonné par le gouvernement”, estime le syndicat.
“En 2024, l’augmentation moyenne des rémunérations des salariés s’élèvera ainsi à 4,2%”, assure la Régie qui rappelle que les rémunérations avaient augmenté de 5,7% en 2023, après 5,2% en 2022.
L’augmentation de salaire aura en réalité lieu en deux temps, d’abord le 1er juin pour la première moitié, puis le 1er décembre.
Un intéressement d’au moins 1.100 euros
FO-RATP, deuxième syndicat du groupe mais premier à la conduite, a tenu à rappeler “que dans les périodes les plus fructueuses de l’entreprise, le maximum obtenu a été de 45 euros (d’augmentation) pour un salaire de 3.000 euros”. Le syndicat a aussi insisté sur l’intéressement que devraient toucher les salariés en 2024, “d’un minimum de 1.100 euros”.
La CGT-RATP, premier syndicat du groupe, n’a pas signé la proposition qui “reste trop loin des attentes des agents”. Le syndicat estime qu’avec l’échelonnement de la mesure, la hausse de salaire équivaut en réalité à 1,3% sur l’année 2024. La CGT a appelé à poursuivre les négociations. Fin janvier, elle a déposé un préavis courant du 5 février au 9 septembre, comprenant la période des Jeux olympiques et paralympiques, pour dénoncer des mesures salariales “insuffisantes”.