La Chine renvoie de nouveau des centaines de réfugiés nord-coréens
SEOUL, 02 mai (Yonhap) — Les autorités chinoises ont repris les expulsions par centaines de réfugiés nord-coréens détenus en Chine, a affirmé jeudi un groupe de défense des droits humains basé à Séoul, malgré les demandes de la Corée du Sud de mettre fin à cette pratique.
Près de 200 réfugiés nord-coréens qui se trouvaient en détention dans un centre dans la province du Jilin, dans le nord-est de la Chine à la frontière avec la Corée du Nord, ont été rapatriés au Nord contre leur volonté le 26 avril, affirme le Front de libération du peuple nord-coréen (NKPLF), d’après des témoignages de proches de réfugiés concernés et des sources sur place. Si cela se confirme, la Chine aura donc repris ses renvois de masse de transfuges nord-coréens après en avoir déportés près de 600 en octobre 2023.
Le Service national du renseignement (NIS) de Séoul a indiqué qu’il était à l’affût d’une telle éventualité. «Le gouvernement a pour position que les transfuges nord-coréens qui restent à l’étranger ne doivent pas être rapatriés de force et contre leur gré», a commenté un responsable du ministère de l’Unification, en charge de toutes les affaires en lien avec Pyongyang.
Les craintes de renvois forcés par Pékin ont repris de plus belle depuis que la Corée du Nord a commencé à rouvrir ses frontières en août de l’année passée, alors qu’elle s’était imposé un confinement total au début de l’année 2020 face à la pandémie de Covid-19.
La Chine ne reconnait pas les défecteurs nord-coréens comme des réfugiés et a pour habitude de les renvoyer dans leur pays, où ils sont exposés à des punitions sévères.
Route des renvois
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