Le Mérévillois, le 28 mars. La première phase des travaux, menée par le département et portant sur la charpente, les façades et les menuiseries, a débuté. LP/Florian Garcia
Passer la nuit dans une chambre quatre étoiles face au jardin pittoresque du domaine de Méréville… Ce qui relevait encore du doux rêve il y a quelques mois est sur le point de se concrétiser. Depuis fin décembre 2023, le château, fortement endommagé par des années d’abandon, fait l’objet d’importants travaux lancés par le département, propriétaire du site depuis 2000.
Pour mener à bien ce projet de reconversion, des discussions prometteuses ont également été engagées avec un groupe hôtelier tombé sous le charme de ce bijou du XVIIIe siècle façonné par l’architecte François-Joseph Bélanger et le peintre paysagiste Hubert Robert, qui en ont fait un véritable joyau.
Après un premier appel à projets lancé en 2017, où aucun des candidats n’avait su convaincre le département, l’avenir s’annonce cette fois-ci plus radieux.
« Un candidat s’est positionné, confirme Brigitte Vermillet (DVD), maire de Morangis et vice-présidente du conseil départemental en charge du patrimoine et de la valorisation des domaines départementaux. Ce que nous attendons de lui, si sa candidature est retenue et s’il va jusqu’au bout de sa démarche, c’est l’exploitation du château pour le sauver du péril et le valoriser. L’activité évoquée avec ce futur partenaire possible est un accueil du public avec un restaurant, un salon de thé et un hôtel quatre étoiles. »
Les jardins resteront ouverts au public
Dans ses négociations avec le groupe hôtelier, le département impose que les jardins du domaine, connus pour abriter des grottes, des lacs et des rochers entièrement conçus par la main de l’homme, restent ouverts au public. « Nous accueillons 20 000 visiteurs par an, rappelle Brigitte Vermillet. Cet accueil doit impérativement être maintenu. Il est également convenu que cette activité devra être respectueuse de l’identité et de l’environnement de notre domaine classé aux Monuments historiques. »
À ce stade des discussions, il ressort que cet établissement de 3 500 m2 pourrait disposer « d’au moins 50 chambres », de salles de séminaires et peut-être même d’un spa. Un parking devra également être aménagé sur l’esplanade, obligeant le département à déplacer l’entrée principale du site.
« Ce groupe a déjàplusieurs établissements en France, reprend Brigitte Vermillet. Et pour chacun d’eux, il y a un concept bien particulier. » Séduit par le projet, le conseil départemental imagine une activité touristique le week-end qui pourrait se mêler aux programmations culturelles et patrimoniales. En semaine, l’activité serait plutôt tournée vers les séminaires d’entreprises.
Une ouverture en 2026 ?
Pour l’heure, seuls les travaux assurés par le département ont commencé. « Il a d’abord fallu mettre en place un chantier d’urgence avec des étais pour protéger le bâti, décrypte Fanny Malvezin, directrice du mécénat et des partenariats au sein du conseil départemental. Ensuite, la charpente a été entièrement démontée pour être restaurée. C’est la raison pour laquelle on voit actuellement un grand dôme au-dessus du domaine. Ce dôme le protège des intempéries. »
Durant cette première phase de travaux, les façades est et ouest vont être entièrement reprises avec des pierres de tailles. Une étape qui comprend également la restauration, la modification ou le changement de la centaine de fenêtres. Les 7 millions d’euros de travaux sont financés à hauteur de 30 ou 40 % par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), par des subventions de la région Île-de-France et par la fondation Essonne Mécénat, un organisme sous l’égide de la Fondation du patrimoine.
« Les choses avancent plutôt bien, conclut l’élue en charge du patrimoine. L’objectif, qui est àla fois ambitieux pour eux et pour nous, serait d’ouvrir en 2026. » Pour ce faire, le département ambitionne d’avoir terminé la couverture du bâtiment et du plancher des combles avant la fin du premier trimestre 2025. La suite des travaux extérieurs dépendra du projet final. Quant àl’intérieur du château, ce volet sera entièrement àla charge du candidat.
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