Vins de Bordeaux : les premiers arrachages de vignes ont commencé dans les exploitations viticoles
Confrontés à une baisse des ventes avec des prix qui s’effondrent, les viticulteurs ont entrepris, avec l’aide de l’État, d’arracher une partie de leurs vignes. Néanmoins, ils ne voient toujours pas les effets de la simplification administrative promise par le gouvernement.
Dans le Bordelais, la commercialisation de vins moins prestigieux a saturé le marché, avec à la clé des grands domaines qui se déprécient et peinent à vendre leur production. En 2023, ce sont près de 1 million d’hectolitres, soit environ 20% de la production, qui n’ont pas trouvé preneur. Conséquence de cette évolution, les viticulteurs de la région ont commencé l’arrachage de quelque 8 000 hectares de vignes, comme le stipule le dispositif d’arrachage sanitaire de vignes en Gironde, dont le décret d’application est paru au Journal officiel en novembre dernier. À cet égard, RTL est parti à la rencontre de Baptiste Millet, un viticulteur habitant à Escoussans (Gironde) et qui s’est résolu à arracher une partie de ses vignes de sa parcelle de 10 hectares.
Au total, 1 211 viticulteurs, dont Baptiste Millet, ont décidé d’arracher une partie de leurs vignes. L’exploitant explique que cette décision a été prise en raison de pertes financières considérables sur cette parcelle, qui représente un morceau important de son exploitation. Cependant, il avoue que c’est un «crève-cœur» de sacrifier des vignes qui ont un bon rendement. Pour chaque hectare arraché, Baptiste est censé percevoir 6 000 euros, mais devra déduire les coûts d’arrachage qui s’élèvent à 2 000 euros par hectare. Alors que le remplissage de son dossier d’autorisation d’arrachage lui a demandé une journée de travail, l’autorisation qu’il a reçue ne lui garantit pas l’obtention de l’aide financière espérée.
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Un casse-tête administratif
Cette situation laisse les viticulteurs perplexes et certains critiquent le manque de transparence de la Direction des territoires et de la mer. Didier Cousiney, le président du collectif Viti 33, interrogé par RTL, dénonce un «pur amateurisme» des autorités dans la gestion de la crise, les exploitants devant arracher leurs vignes sans savoir combien ils toucheront réellement. Malgré ces incertitudes, Baptiste Millet s’est tout de même résigné à faire arracher ses vignes dans la semaine, dans l’espoir de sortir de cette crise. Il envisage ensuite de planter des céréales sur la parcelle libérée, en espérant que les prix de cette nouvelle production soient suffisamment stables pour compenser les pertes subies dans le secteur viticole.
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