Nord-est de la Syrie : Amnesty International dénonce tortures et détentions illégales
Décharges électriques, passages à tabac ou encore une épidémie de tuberculose : c’est ce que dénonce Amnesty International dans un nouveau rapport sur les conditions de vie dans les centres et camps de détention dans le nord-est de la Syrie. Dans la région sous le contrôle notamment par les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, les droits de plus de 56 000 personnes seraient violés, notamment dans les camps bien connus d’Al Hol et Roj. « Les autorités autonomes se livrent à des crimes de guerre de torture et de traitement cruel, et probablement au crime de guerre de meurtre », déclare Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
Une surpopulation, un manque d’aération et de soins médicaux, des violences physiques ne sont qu’une partie des découvertes d’Amnesty. « Des traces de sang étaient visibles sur les murs, m’avait-on dit lors d’une de mes visites », se rappelle Nicolette Waldman, une des experts à l’origine du rapport. « Ce ne sont pas des cas isolées. »
Pour ce rapport particulièrement fouillé, c’est notamment avec 126 personnes soupçonnées d’être affiliées à l’Etat islamique (EI), que l’organisation s’est entretenue. Actuellement détenues dans des centres ou camps, « nous avons documenté des cas de torture sur 51 d’entre elles : 23 hommes, 15 femmes et 13 enfants », explique Benjamin Peltier, coordinateur Syrie pour Amnesty Belgique. « De manière globale, on constate des cas de torture et de mauvais traitements spontanés, gratuits en dehors même de toute recherche d’aveux. Il y a une vraie systématisation de la torture sur les personnes en détention », continue-t-il.
C’est un constat alarmant que dresse l’ONG. « Des hommes, des femmes et des enfants dans les centres de détention gérés par les FDS et les forces de sécurité affiliées sont détenus arbitrairement et indéfiniment et victimes de disparitions forcées », indique-t-elle. « Beaucoup (d’entre eux) (…) ont été soumis à la torture ou à d’autres mauvais traitements, notamment des passages à tabac violents, des positions stressantes, des décharges électriques et des violences basées sur le genre. »
Au moins 27 centres et deux camps qui sont mis sous le feu des projecteurs. « Les camps sont grands et à ciel ouvert, alors que les centres sont plus petits avec une sécurité plus renforcée », explique Peltier. Amnesty pointe particulièrement deux centres de détention : Sini et Panorama. Dans le premier, l’ONG estime que « les détenus sont confrontés à une brutalité implacable : violences physiques régulières ; humiliations ; et la privation de nourriture, d’eau, de soins médicaux et d’autres besoins fondamentaux. Cela a entrainé la mort de centaines de personnes. » Dans le second, elle dénonce une épidémie de tuberculose non traitée « qui causait en 2023 la mort, en moyenne, d’un à deux détenus chaque semaine. »
Cinq ans après la défaite territoriale de l’EI, Amnesty International estime qu’ « environ 11 500 hommes, 14 500 femmes et 30 000 enfants » seraient enfermés dans des établissements de détention. Les conséquences de la guerre contre Daesh ne sont toujours pas closes en Syrie, où se livrait le gros de la bataille.
Si en 2019, le groupe terroriste avait été vaincu par la coalition dirigée par Washington, c’est cette même coalition qui est visée du doigt : « Les Etats-Unis ont joué un rôle majeur dans l’implantation de ces camps et ces centres. Des centaines de millions de dollars y ont été envoyés », rappelle Waldman. Le soutien continue notamment de se faire par la présence des soldats américains sur place. « Le gouvernement américain a contribué à mettre en place et à développer un système de détention largement illégal, caractérisé par des conditions inhumaines et dégradantes systémiques, des homicides illégaux et le recours généralisé à la torture », déclare la secrétaire générale d’Amnesty.
Plusieurs pays européens comme la Finlande, la France ou l’Allemagne ont déjà entrepris différentes actions pour rapatrier leurs citoyens. La Belgique faisait notamment partie du lot. D’abord en décembre 2020, un enfant seul de 9 ans avait été rapatrié vers la Belgique. Ensuite en juillet 2021 et juin 2022, les autorités rapatriaient du Nord-Est syrien en tout 26 enfants et 12 mères.
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