Ces trois facteurs feraient vieillir le cerveau plus rapidement

vieillissement précoce du cerveau

Plus de 55 millions de personnes seraient actuellement atteintes de démence dans le monde alors que chaque année près de 10 millions de nouveaux cas sont recensés, selon l’OMS.

Et d’après la science, au-delà des pathologies type Alzheimer et des prédispositions génétiques, certains facteurs augmentaient nos risques de faire vieillir précocement notre cerveau. C’est en tout cas ce que pensent des chercheur.euses de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni).

Dans une nouvelle étude, publiée le 27 mars 2024 dans la revue Nature Communications, ils se sont appuyés sur les scanners cérébraux d’environ 40 000 personnes de plus de 45 ans.

D’après les scientifiques, trois facteurs de risque “modifiables” – car ils peuvent possiblement évoluer tout au long de la vie – fragiliseraient de façon significative notre santé cérébrale.

Diabète, alcool, pollution : les facteurs de risque “modifiables” les plus délétères

D’abord, “le terme ‘démence’ couvre plusieurs maladies qui affectent la mémoire, la pensée et la capacité à réaliser des tâches quotidiennes […] Le syndrome de la démence peut être causé par un certain nombre de maladies qui, au fil du temps, détruisent les cellules nerveuses et endommagent le cerveau”, reprend le site de l’OMS.

Et si l’on en croit les chercheur.euses anglais.es, certains facteurs auraient, eux aussi, une influence plus que néfaste sur le bon fonctionnement du cerveau. Développer un diabète de type 2, la pollution de l’air et la consommation d’alcool affecteraient des “régions cérébrales particulièrement vulnérables” et endommageraient précocement l’organe.

“Les facteurs de risque modifiables les plus délétères pour ce réseau cérébral vulnérable sont le diabète lié au mode de vie, le dioxyde d’azote – un indicateur de la pollution atmosphérique liée à la circulation – et la fréquence de consommation d’alcool”, expliquent les scientifiques dans l’étude.

Des facteurs évitables à un certain degré, car liés à notre mode de vie, comme notre alimentation et l’environnement dans lequel nous vivons.

Un mode de vie qui dégrade les parties du cerveau les plus vulnérables

“Une constellation de régions du cerveau dégénère plus tôt dans le vieillissement […] ces parties spécifiques du cerveau sont les plus vulnérables au diabète, à la pollution de l’air liée à la circulation – un acteur de plus en plus majeur de la démence – et à l’alcool, de tous les facteurs de risque courants de démence. Nous avons constaté que plusieurs variations du génome influencent ce réseau cérébral, et qu’elles sont impliquées dans les décès cardiovasculaires, la schizophrénie, les maladies d’Alzheimer et de Parkinson”, a déclaré, via communiqué, Gwenaëlle Douaud, auteure de l’étude.

De même, les scientifiques ont avancé l’hypothèse qu’en adoptant des habitudes et comportements “plus sains”, nous pourrions également modifier certains facteurs génétiques qui nous prédisposent à l’apparition d’une démence précoce.

“Certains gènes codant pour les réponses immunitaires et inflammatoires peuvent influencer le vieillissement du cerveau. Ces facteurs génétiques sont également liés à certains facteurs modifiables. Le mode de vie peut donc aussi vous aider à surmonter certaines prédispositions génétiques au vieillissement précoce du cerveau”, appuie le média Mind Body Green.

Toutefois, les chercheur.ses précisent que de nouvelles recherches sont plus que nécessaires pour venir appuyer leurs conclusions.

Lire aussi Ces habitudes de vie pourraient vous protéger d’une démence précoce

Plus de “Santé” :