PSG-Lille (3-1) : face aux Dogues, Paris a montré les crocs avant l’Europe

Le PSG de Barcola, entré en jeu en seconde période, s’est imposé sans forcer face à Lille avant son match de Coupe d’Europe, mercredi. LP/Arnaud Journois

Dans son duel à distance avec la Real Sociedad, le PSG a remporté une première manche. Comme son futur adversaire en Ligue des champions pour le grand face-à-face de mercredi au Parc des Princes, Paris a fait tourner ce samedi 10 février au soir contre Lille. Mais il a eu la chance ou plutôt le talent de remporter sa partie quand les Espagnols, pourtant dominateurs, se sont inclinés à Saint-Sébastien contre Osasuna (0-1). Avant la formidable explication du 14 février, il possède 11 points d’avance sur Nice, son dauphin, et un match de plus. De quoi rester concentré sur son défi européen, qui comme chaque saison va donner un autre relief à sa saison.

Mais cette formation B du PSG – Kylian Mbappé (resté sur le banc), Warren Zaïre-Emery (entré à la 74e) et Marquinhos remplaçants au coup d’envoi – a plu, par son abnégation, son caractère et une qualité générale au pressing assez bluffante. Elle a mordu bien souvent dans les Dogues pourtant libérés par un but précoce (0-1, 6e), après que Yacizi a profité d’un travail côté droit de Thiago Santos ridiculisant Lucas Beraldo, installé latéral gauche alors qu’il reste un défenseur central – la fameuse marotte de Luis Enrique que chaque joueur développe au moins deux postes.

Mais au Parc des Princes – célébré par les Ultras avec au passage d’insupportables chants contre la maire de Paris, Anne Hidalgo –, il y avait pire sur la pelouse que le Brésilien recruté au mercato d’hiver contre 20 millions d’euros. Son compatriote de Lille, Alexsandro, a perdu la tête et ses repères devant les volontés de harcèlement d’un Ousmane Dembélé ou d’un Fabian Ruiz déjà prêts pour la Coupe d’Europe.

Dembélé en pleine forme

Le champion du monde 2018 et l’Espagnol seront impliqués sur les deux buts de la rapide remontée (10e et 17e). L’ancien Barcelonais aura passé 61 minutes sur le pré, après une prestation brillante et avec l’assurance que face à la Sociedad, il demeurera l’atout numéro 1 dans la créativité. Il est en pleine forme et c’est une autre bonne nouvelle parmi d’autres après une semaine qui aura milité pour les intérêts de Luis Enrique et sa théorie de la montée en puissance.

L’entraîneur a su maintenir son groupe concerné par toutes les épreuves et peut-être que certains lui ont suffisamment tapé dans l’œil pour qu’il ait envie de les revoir en Ligue des champions. En premier lieu, Marco Asensio, juste, toujours bien placé mais imprécis dans le dernier geste. Nordi Mukiele, sans forcément parler des matchs en milieu de semaine de dimension européenne, a quand même démontré que lui aussi mérite un meilleur sort maintenant qu’il est sûr d’achever la saison dans la capitale.

Il reste au fond une place à prendre face à la Real, si l’on imagine que Paris part avec une attaque Dembélé-Mbappé-Barcola et une défense Hakimi-Marquinhos-Danilo-Hernandez. C’est le troisième homme du milieu de terrain avec Warren Zaïre-Emery et Vitinha. Manuel Ugarte, Fabian Ruiz et Marco Asensio se la disputent. Le duel à distance prend fin, le PSG et la Real vont maintenant se regarder les yeux dans les yeux et tout ce qui précède ne compte plus.