Les policiers sont appelés à un “jeudi noir” par leurs syndicats. A seulement six mois des Jeux olympiques de Paris, eux qui vont être fortement mobilisés, s’inquiètent. Ils réclament notamment des primes et des mesures d’accompagnement pour la garde de leurs enfants.
Des policiers ont commencé à manifester jeudi à l’appel de leurs syndicats, à Strasbourg et Bordeaux notamment, pour protester contre les conditions de leur mobilisation l’été prochain pour la sécurité des Jeux olympiques de Paris.
A Strasbourg, sous une pluie battante, une quarantaine de policiers perturbent la circulation à l’entrée du pont de l’Europe qui traverse le Rhin en direction de l’Allemagne.
“Les policiers en colère” pouvait-on lire sur une tente bleue aux couleurs du syndicat Alliance. Lionel Maunier, secrétaire départemental, s’est plaint du manque d’informations sur ce qui attend ses collègues.
“On sait simplement qu’il y aura 100% de présence exigée, dont 30% d’effectifs strasbourgeois sur Paris entre le 24 juillet et le 11 août”, a-t-il expliqué. “Sauf qu’on a des enfants, certains d’entre nous sont aussi des aidants. On ne sait pas comment on va s’organiser, on ne peut pas se projeter”, déplore-t-il.
Des policiers manifestent à l’aéroport Toulouse-Blagnac pour le “jeudi noir”
La mobilisation des policiers strasbourgeois, qui comptent un millier d’hommes au total, a commencé à minuit par un rassemblement à l’hôtel de police de la cité alsacienne. Un autre rassemblement est prévu à l’aéroport dans l’après-midi avec la police aux frontières, selon Alliance.
Grève du zèle à l’aéroport Charles-de-Gaulle
Dans toute la France, “300 commissariats sont bloqués” jeudi et seules les urgences étant assurées, selon Sylvain André, membre d’Alliance à Strasbourg. La plupart des rassemblements pour ce “jeudi noir” appelé par les syndicats de police sont prévus de midi à 14h00.
A l’aéroport de Paris Charles-de-Gaulle, des policiers ont effectué une grève du zèle en début de journée, occasionnant une heure d’attente supplémentaire pour les passagers, selon une source aéroportuaire. A Bordeaux, une dizaine de représentants d’Alliance Police nationale s’est donné rendez-vous à la gare Saint-Jean afin de distribuer un tract proclamant “La délinquance, elle ne prendra pas de vacances !”.
Christophe Gras, secrétaire régional du syndicat, dit s’attendre lors des JO à “12 heures de vacations, pendant cinq jours de travail pour un jour de repos”. Il espère “une prime exceptionnelle pour un événement exceptionnel”.
Il rajoute que le Sud-Ouest est une région festive et déplore qu’il n’y aura “pas de CRS aux différentes fêtes de Bayonne, Dax (…) ni aux abords des plages”.
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