Jordan Bardella au zénith dans les sondages : trop haut, trop tôt ?
Dans le chef-lieu des Pyrénées-Orientales, l’ultra-favori des élections européennes Jordan Bardella a reconnu qu'”un vent (le) portait”, tout en relevant que “jusqu’à la dernière minute”, “rien n’est gagné”. Les dernières semaines avant le scrutin s’annoncent néanmoins risquées.
À 39 jours du scrutin, la liste Rassemblement national (RN) recueille 32% des intentions de vote, loin devant celle de la majorité présidentielle emmenée par Valérie Hayer, créditée de 17%, selon une enquête Ipsos parue lundi. En campagne pour les élections européennes à Perpignan, Jordan Bardella a lancé le compte à rebours d’une victoire annoncée , présentée comme le marchepied d’une quatrième candidature de Marine Le Pen à l’Élysée. Les dernières semaines avant le scrutin s’annoncent néanmoins risquées pour le leader du RN qui s’attèle à éviter le moindre faux pas.
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“Votez pour ceux qui peuvent renouer avec le destin français”
Pour Jordan Bardella, toute la difficulté réside dans le fait de conserver ses 32% d’intentions de vote. À 38 jours du scrutin, il est accusé par ses adversaires de ne prendre aucun risque. Le président du Rassemblement national devrait malgré tout enchaîner six débats d’ici le 9 juin dont un duel face à Gabriel Attal .
Autant d’obstacles, susceptibles d’enrayer sa dynamique et auxquels il compte faire face. D’abord, en consolidant sa base avec des appels répétés à la mobilisation et en élargissant son socle, comme avec cette adresse directe aux électeurs d’Éric Zemmour mercredi à Perpignan. “La France n’a plus le temps de regarder ces voix patriotes se disperser. Vous craignez la submersion migratoire ? Alors votez pour ceux qui peuvent l’arrêter. Vous craignez pour le suicide français ? Alors, votez pour ceux qui peuvent renouer avec le destin français. Venez à nos côtés. Choisissez ceux qui peuvent agir. Je vous tends la main”, a-t-il lancé.
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Jordan Bardella est confronté à un dilemme : apparaître comme un candidat rassembleur, débarrassé des outrances sans totalement abandonner une certaine radicalité dans le discours. L’équilibre est fragile pour le candidat, qui, à mesure qu’il s’approche des sommets dans les sondages, craint d’autant plus le risque d’une chute.