Fashion Week de Milan : le règne animal

Fashion Week de Milan : le règne animal

La Fashion Week de Milan présentant les collections de l’hiver 2024-2025 avait débuté entre clin d’?il aux icônes de Londres, grande dame chez Max Mara et premières fois réussies ? comme Matteo Tamburini chez Tod’s pour une garde-robe chic façon dolce vita avec moyens subséquents. Elle s’est un rien déclinée animale, y compris dans un des shows les plus attendus, celui de Gucci?

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Ça « mors » chez Gucci

Une botte, deux bottes, trois bottes, hautes, très hautes, un train d’enfer : ça cavale sur le podium avec ces bottes cavalières qui donnent l’allure des femmes Gucci de Sabato de Sarno. Logique finalement d’ancrer littéralement son propos dans les codes de la maison qui, depuis les années 1950, a fait du mors un de ses motifs iconiques ? une manière de réassurance du consommateur, de doudou de la fashionista. Sabato de Sarno s’en était déjà emparé chez l’homme en particulier à travers sa première campagne de communication mettant en lumière l’iconique mocassin mors aux pieds de l’acteur Paul Mescal. Logique donc de revenir vers cet univers qui rime avec aristocratie et chic dans ce nouvel opus féminin. Il le décline aussi d’ailleurs dans les mocassins Horsebit qui osent l’ascension en platform boots.

Coup de cravache

Demeure cette botte cavalière qui sent le best-seller, et on sait le poids des accessoires dans les revenus du luxe. Elle ancre aussi le propos dans la réalité ? un principe auquel est attaché le créateur qui, dans son intention de défilé, déclarait : « Mes rêves, comme ma mode, dialoguent toujours avec la réalité. Car je ne suis pas à la recherche d’un autre monde dans lequel vivre, mais plutôt d’une manière de vivre dans ce monde. » Belle ambition, comme on dit. Et qui explique l’attachement au produit du créateur, dont la pièce fétiche demeure le manteau. « Mon manteau et mes bottes ! » Cela claque comme un coup de cravache !

Quand le premier rang aboie

Un chien se camoufle entre les jambes de premier rang chez Fendi © DR

Un chien se camoufle entre les jambes de premier rang chez Fendi © DROubliez Sharon Stone, Uma Thurman ou Eva Green chez Tom Ford, Anne Hathaway chez Versace, les influenceurs et autres stars de la K-pop et de Hongkong ? l’un d’entre eux, à côté de qui Le Point était assis chez Armani, s’est gentiment défini comme « idole » lorsqu’on lui a demandé ce qu’il faisait. La vraie star des premiers rangs s’est d’abord fait connaître par un jappement venu de nulle part au défilé Fendi. On ne l’a pas vu tout de suite. Et puis, soudain, une petite tête s’est glissée entre les jambes d’Olivier Zahm, fondateur de Purple, bible fashion s’il en est. On retrouvera peu la petite frimousse sur d’autres shows : il pleut des cordes à Milan et de l’aveu même de son maître « elle n’aime pas la pluie ». Mais cela confirme le statut du chien comme accessoire de luxe ? ceux du créateur Simon Porte Jacquemus, du démiurge de la mode Lucien Pagès ont leur compte Instagram.

Thelma super star  © Thelma

Thelma super star  © ThelmaDernière venue dans la bande et déjà star ? Thelma, jeune labrador de Julien Da Costa, lui-même figure souriante des backstages travaillant avec Loïc Prigent ? son compte Instagram, Thelma the parisian golden, est le plus consulté des front rows mais son maître lui défend pour l’instant les apparitions publiques. Volta, le chow de Gabriel Attal, n’a qu’à bien se tenir.