JO de Paris 2024 : Pour des raisons écologiques, une association marseillaise refuse de porter la flamme olympique
Clean my Calanques, association de défense de l’environnement, a refusé de porter la flamme olympique dont le relais est sponsorisé par Coca-Cola, une des entreprises les plus polluantes du monde
Florent Manaudou sera le premier porteur de la flamme en France (illustration).
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La flamme olympique arrivera sur le sol français à Marseille le 8 mai. Elle y commencera son parcours à travers la France jusqu’à Paris pour l’ouverture des JO 2024 cet été (du 26 juillet au 11 août). Une association marseillaise de défense de l’environnement a indiqué ce lundi avoir refusé de porter la flamme olympique en raison de la présence de Coca-Cola comme parrain officiel, les canettes faisant partie des déchets qu’elle « ramasse le plus » en nettoyant le littoral.
« On ne se sentait pas trop en accord avec ça »
«Ã‚ On ne va pas porter une flamme qui est payée par ceux qui nous font nous baisser » pour ramasser les déchets, a déclaré àl’AFP Eric Akopian, fondateur de l’association Clean my Calanques (Nettoie mes calanques). Fondée en 2017, l’association organise des opérations de nettoyage du littoral méditerranéen àMarseille et dans le parc national des Calanques, ainsi que des opérations de sensibilisation àla protection de l’environnement.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Clean my Calanques avait justifié son choix affirmant : « On n’est pas parfaits », et ce n’est « rien contre les sports, ni contre les athlètes » mais « tout ce qu’il y avait autour des JO, les sponsors, etc. En fait, on ne se sentait pas trop en accord avec ça ».
La production de « goodies » critiquée
C’est particulièrement le fait que l’entreprise américaine Coca-Cola soit le parrain officiel du relais de la flamme qui a motivé la décision de cette association environnementale, rassemblant 320 adhérents. C’est l’une des entreprises « les plus polluantes au monde », l’une de celles « qui produisent le plus de plastique », a affirmé Eric Akopian, expliquant que l’organisation des JO, de manière générale, était problématique sur le plan social et sur le plan environnemental, selon lui, citant par exemple la production de goodies. Les emballages plastiques, autocollants et autres porte-clés sont des « choses qui paraissent mignonnes, dit comme ça, sauf que nous, on sait qu’on va les retrouver sur tout le littoral », a-t-il regretté.
L’association Clean my Calanques a été lauréate d’Impact 2024, un appel à projet impulsé par le Fonds de dotation Paris 2024 et avait, dans ce cadre, sensibilisé des jeunes à l’écologie. « C’était une chose de faire un projet en collaboration avec eux pour sensibiliser des jeunes, c’en est une autre de porter la flamme et de s’afficher comme ambassadeur d’un événement qui peut s’améliorer, doit s’améliorer », a détaillé Céline Albinet, directrice de Clean my Calanques.
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