Israël attendra jusqu’à « mercredi soir » une réponse du Hamas à l’offre de trêve
Israël a décidé d’attendre jusqu’à mercredi la réponse du Hamas concernant la proposition de trêve. En parallèle à ces espoirs, l’Etat hébreu affirme maintenir son projet d’offensive terrestre sur la ville de Rafah. AFP/Mohammed Abed
Israël a décidé d’attendre « jusqu’à mercredi soir » la réponse du mouvement islamiste Hamas sur une nouvelle proposition de trêve, avant de prendre une décision sur l’envoi d’une délégation en Égypte où sont rassemblés parties prenantes et médiateurs, a indiqué mardi un responsable israélien.
«Ã‚ Israël a décidé de ne pas envoyer de délégation au Caire dans l’immédiat » et « prendra une décision quand le Hamas aura donné sa réponse », selon ce responsable ayant requis l’anonymat : « Nous attendrons jusqu’àmercredi soir et ensuite nous déciderons ». Après une réunion lundi au Caire, avec l’Égypte, le Qatar, deux des pays médiateurs, une délégation du Hamas a regagné Doha et devrait donner sa réponse « dès que possible », a indiqué une source proche du mouvement.
Une proposition « très généreuse »
Cette nouvelle proposition de trêve serait une « offre très généreuse » selon les mots de David Cameron, le ministre britannique des Affaires étrangères. Elle prévoirait un cessez-le-feu de 40 jours et la libération d’otages et de prisonniers.
«Ã‚ J’espère que le Hamas acceptera cet accord et, franchement, toute la pression du monde et tous les yeux devraient être braqués sur lui aujourd’hui pour lui dire d’accepter cet accord », a déclaré hier David Cameron. Il a ajouté que le cadre proposé conduirait àun « arrêt des combats que nous voulons tous voir, si désespérément ». Le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait dit lundi « espérer » une réponse favorable du Hamas àune proposition qu’il a qualifiée d’ » extraordinairement généreuse de la part d’Israël ».
Cette nouvelle série de négociations intervient sept mois après l’attaque sans précédent du Hamas sur l’État hébreu et le déclenchement, en représailles, de la guerre dans l’enclave palestinienne. Jusqu’ici, les négociations pour une nouvelle trêve, impulsées par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, n’ont pas abouti. Depuis le début du conflit, les combats n’ont cessé que pendant une semaine, fin novembre. Ce court cessez-le-feu avait permis la libération de 80 otages détenus par le Hamas.
Ce mardi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré sur X (ex-Twitter) que son armée entrerait dans la ville de Rafah qu’une trêve soit conclue ou non. En parallèle à ces espoirs de trêve, Israël affirme donc maintenir son projet d’offensive terrestre sur la ville de Rafah, frontalière avec l’Égypte, où, selon Israël, le Hamas a regroupé quatre bataillons.
129 otages toujours détenus dans la bande de Gaza
L’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre a entraîné la mort de 1 170 personnes, essentiellement des civils. 250 personnes ont également été enlevées. Selon Israël, 129 d’entre elles sont toujours dans la bande de Gaza, dont 34 considérées décédées.
L’opération militaire menée en représailles dans la bande de Gaza par Israël, qui a promis d’anéantir le Hamas, a fait 34 454 morts, majoritairement des civils, selon le mouvement islamiste palestinien.