Meilleur rookie, défenseur de l’année, des victoires… Les derniers défis de la première saison de Wembanyama

Victor Wembanyama, jeune pivot des Spurs de San Antonio, devrait remporter le titre de rookie de l’année en 2024. Mandatory Credit: Sam Navarro-USA TODAY Sports/Sipa USA – Photo by Icon Sport

La NBA conclut ce jeudi 22 février sa semaine de pause annuelle consacrée au All-Star Weekend. Une période de repos nécessaire pour tous les joueurs après deux tiers de la saison écoulée. Y compris pour Victor Wembanyama, qui a confié sa fatigue physique et mentale samedi dernier. Mais il reste une dernière ligne droite au pivot de 20 ans : 27 dernières rencontres de saison régulière à disputer pour remplir ses objectifs de sa première année en NBA.

Vers le titre de rookie de l’année

Jamais un Français n’a obtenu le prestigieux et symbolique prix décerné chaque année au meilleur « débutant » de la ligue nord-américaine. Les superstars Michael Jordan, LeBron James ou Shaquille O’Neal l’ont remporté quand d’autres comme Kobe Bryant ou Stephen Curry n’ont pas eu cette opportunité, mettant un peu plus de temps à impressionner la NBA. Mais pour Victor Wembanyama, on y va tout droit. Selon les prévisions de la NBA elle-même.

Chaque semaine, elle tient un classement prévisionnel des grands trophées et « Wemby » occupe la première place depuis la mi-janvier. Cela a même été le cas 11 fois sur 15 depuis le début de saison. Son principal rival se nomme toujours Chet Holmgren (Thunder d’Oklahoma City) et ses 2,16 m. Un « faux » rookie puisqu’il a été drafté en 2022 mais n’a pu jouer la saison passée. L’Américain possède pour lui de jouer dans une équipe qui gagne (2e de la conférence Ouest) mais ses statistiques individuelles sont bien en deçà de celles du Français.

Sauf blessure (il faut avoir joué au moins 65 matchs sur les 82), il apparaît clair que « Wemby » devrait obtenir ce trophée. Premier joueur depuis Shaquille O’Neal à compiler au moins 20 points, 10 rebonds et 3 contres de moyenne, l’ancien joueur de Nanterre vit une saison folle au gré de performances spectaculaires, à l’image de son triple-double du 13 février face à Toronto : 27 points, 14 rebonds et 10 contres ! Du jamais-vu en NBA depuis 1990…

En course pour meilleur défenseur de l’année ?

Pour ce trophée tout aussi prestigieux, le défi de Wembanyama est bien plus grand. Dans l’histoire de ce prix, décerné depuis la saison 192-1983, aucun rookie n’a remporté le titre de défenseur de l’année. Les Français Joakim Noah (2014) et Rudy Gobert (2018, 2019, 2021) ont connu cette gloire dans un passé récent, tout comme des légendes comme Michael Jordan, Dennis Rodman ou Kevin Garnett.

À l’avantage de « Wemby », qui a été meilleur défenseur l’an dernier dans le championnat de France, une stat effarante : 3,2 contres en moyenne par match (en plus de 10 rebonds et 1,1 interception). C’est tout simplement la meilleure moyenne de toute la NBA. À titre de comparaison, Rudy Gobert, l’un des défenseurs les plus respectés de la Ligue, cumule 2,1 contres de moyenne. Une autre comparaison entre les deux « Frenchies » est parlante : en 2017-2018, Rudy Gobert comptait 129 contres et 44 interceptions après une saison entière ; des totaux dépassés par Wembanyama en 42 matchs cette année !

Le principal désavantage de Wembanyama pour ce prix reste le classement de son équipe, dernière de l’Ouest avec 120,4 points encaissés par match en moyenne (25e sur 30). Il est en tout cas dans la discussion et pour un rookie, c’est déjà énorme. Devinez le nom de l’un des favoris de la saison ? Rudy Gobert, arme dissuasive des Timberwolves du Minnesota, meilleure défense de toute la NBA.

Plus de victoires ou vers un « tanking » ?

Avec 11 victoires seulement en 55 matchs de saison régulière, les Spurs de San Antonio ne jouent plus rien et seront bientôt mathématiquement éliminés de la course aux play-offs. Dernière de la conférence Ouest, l’équipe de Wembanyama doit maintenant opter pour une stratégie bien connue de la NBA : tanker ou ne pas tanker ?

La pratique, qui consiste à perdre le plus de matchs possibles, est interdite par la Ligue. Les franchises s’exposent même à de lourdes amendes (les Mavericks de Dallas ont écopé de 750 000 dollars la saison passée), le but étant de finir le plus bas possible au classement afin d’obtenir un des premiers choix à la prochaine draft pour continuer à renforcer le groupe.

Toute la question pour la NBA est de déterminer si certaines défaites sont volontaires ou non. Il reste 27 matchs aux Spurs pour tenter de grappiller quelques victoires supplémentaires et s’éviter de décrocher le « record » du pire bilan de leur histoire. Celui-ci date de la saison 1996-1997 avec 20 victoires pour 62 défaites. Au rendez-vous des prochaines sorties : les Kings de Sacramento, les Lakers de Los Angeles, les Timberwolves du Minnesota ou encore le Thunder d’Oklahoma City.