Depuis le 22 janvier dernier, les bateaux de pêche de plus de 8 mètres sont interdits de pêche du golfe de Gascogne pour préserver les dauphins. L’interdiction doit durer jusqu’au 20 février. Au total, ce sont 450 bateaux qui sont touchés.
Voilà presque un mois que la pêche est interdite pour 450 bateaux dans le golfe de Gascogne, c’est-à-dire presque toute la façade atlantique, du Finistère à l’Espagne. Depuis le 22 janvier et jusqu’au 20 février, les navires de pêche de plus de 8 mètres restent à quai pour préserver les dauphins.
Une interdiction demandée de longue date et obtenue après un long combat juridique par les associations environnementales, qui dénoncent des milliers de morts accidentelles de dauphins pris dans les filets de pêche chaque année.
Mais cette interdiction n’est pas sans conséquence. La première, évidemment, c’est la baisse du volume de pêche aux Sables-d’Olonne par exemple. Sur les trois premières semaines de l’interdiction, c’est 225 tonnes de poissons en moins. Soit près de la moitié du chiffre d’affaires du port, estime le directeur des concessions portuaires de Vendée.
Un bateau de pêche au port de Lorient (Morbihan), le 23 janvier 2024. Photo d’illustration.
Un mois d’arrêt “ça peut paraître court, mais sur certaines espèces, c’est le meilleur mois de l’année”, répètent les acteurs de la filière. C’est notamment pour le merlu et la sole. La criée de Lorient perd 80% de son apport sur ces deux espèces.
Pas d’effet très visible pour le moment
Et puis comme il est plus rare, le poisson se vend plus cher. En criée, les mareyeurs achètent la sole près de 22 euros le kilo contre 15 habituellement. Et en bout de course, ce sont les consommateurs qui payent très cher. Une poissonnerie de Lorient vendait vendredi le kilo de sole à 32 euros, une autre à 37 euros contre 25 habituellement.
Chaque maillon de la chaîne rogne pourtant sur ses marges : chômage partiel, prise de congé ou RTT. Autre conséquence à craindre, que des acheteurs se tournent vers l’étranger pour compenser le manque de poissons atlantiques. “Un marché ça se perd vite et ça se reprend très durement” glisse le comité des pêches de Bretagne.
Alors cette interdiction amène quels résultats ? Y a-t-il moins de cadavres de dauphins dans le golfe de Gascogne ? “On s’attendait tous à quelque chose d’impressionnant, mais la baisse est très légère”, souffle-t-on au ministère de la Transition écologique.
Les associations de défense de l’environnement réclament du temps et expliquent qu’il faut plusieurs semaines pour qu’une carcasse s’échoue sur une plage.
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