Inflation: le président des Mousquetaires prévoit une baisse des prix "pour l'année 2024"

Bataille de prévisions. Ce jeudi soir sur BFMTV, lors d’une soirée consacrée au pouvoir d’achat des Français, Thierry Cotillard, président du Groupement Les Mousquetaires, a anticipé des futures baisses de prix dans les supermarchés pour 2024, et pas avant.

Il répondait aux propos tenus quelques minutes plus tôt sur notre antenne par la ministre déléguée aux PME, au Commerce, à l’Artisanat et au Tourisme Olivia Grégoire, promettant une baisse des prix sur “un certain nombre de produits” à “la rentrée de septembre”.

Thierry Cotillard, président du groupement des Mousquetaires, sur BFMTV le 25 mai 2023

“Je serai un peu moins optimiste et plus réaliste”, a commenté Thierry Cotillard. “On va probablement casser ce pic d’inflation et renégocier avec certains industriels […] ces baisses sont envisagées certainement pour l’année 2024.”

D’après le président des Mousquetaires, ces négociations avec les industriels seront décisives dans les prochains mois et ces derniers pourraient beaucoup y perdre.

“En novembre-décembre les industriels vont souffrir de la baisse des volumes par rapport aux marques des distributeurs, c’est déjà le cas. Le consommateur va sanctionner les industriels”, a-t-il poursuivi.

Pas de retour “au point de départ”

Même si Thierry Cotillard et Olivia Grégoire ne se sont pas entendus sur la date de la baisse des prix, ils ne croient pas, à un retour de l’inflation autour de 0%, sachant qu’elle a été enregistrée à 14,9% en un an au mois d’avril 2023.

“Est-ce qu’on va revenir à un point de départ? Je ne pense pas et je crois que c’est salutaire pour la chaîne de distribution”, a déclaré Thierry Cotillard.

La ministre a elle prévu une “inflation structurelle” pour les prochaines années au-delà des 3%. Une fois la crise passée, “on va probablement avoir une inflation structurelle, dont alimentaire, qui sera plus élevée que les 0,5 ou 1% qu’on a connus ces dernières décennies”, a anticipé Olivia Grégoire.

“Est-ce qu’on va revenir à 0? Je ne le crois pas. Je crois qu’il ne le faut pas. On sera plutôt vers 3, 4 ou 5%”, affirme-t-elle mentionnant les “30-40 ans” durant lesquels la France a vécu “dans la déflation”.