Tout au bout du temps additionnel, Mohamed Bayo a envoyé la Guinée en quart de finale de la CAN d’un but de la tête. AFP/Franck Fife
En 2021, il n’avait pas pu emmener les siens au-delà des huitièmes de finale. Un traumatisme aujourd’hui effacé. Dans cette édition 2024 de la Coupe d’Afrique des nations, Kaba Diawara a permis à la Guinée de rejoindre les quarts de finale de l’épreuve. Une première depuis 2015. Dans un match où les Guinéens ont joué plus de 40 minutes en supériorité numérique face à la Guinée équatoriale, le Havrais Mohamed Bayo a, in extremis, libéré tout un pays au bout du temps additionnel (1-0, 90e+8).
Huitième minute du temps additionnel… jamais un but n’avait été inscrit aussi tard dans un match à élimination directe d’une CAN. Forcément, le grand sentimental qu’est Kaba Diawara n’a pu retenir ces larmes au moment de quitter la pelouse.
Au début de la compétition, celui qui a porté le maillot de Bordeaux, de Marseille et du PSG entre la fin des années 1990 et le début des années 2000 se confiait dans nos colonnes autour de son attachement pour la Guinée. « Quand je commence à parler du pays, je le fais avec tellement de cœur. Ce n’est pas du stress. C’est juste que pour moi, le bled, c’est tout ! À chaque fois que je parle de la Guinée, j’en tremble », expliquait-il.
Au micro de BeIN Sports, l’ancien attaquant est revenu, très ému, sur cette qualification. « On s’était arrêté en huitièmes de finale il y a deux ans, ça nous avait fait très mal. Et là, on arrive ici et on a beaucoup été critiqué. Les gens n’avaient pas forcément confiance en nous. Donc il fallait prouver. Il faut toujours prouver, c’est simple », a-t-il réagi alors que les larmes lui montaient aux yeux.
« Là, on gagne àla dernière minute. On a tenté un pari fou en faisant rentrer deux attaquants qui n’avaient jamais joué ensemble. On a tenté parce qu’en face, ils étaient 10. Je voulais vraiment qu’on marque avant les prolongations. Franchement, je suis très content. On met àchaque fois du cÅ“ur et de l’envie. Je ne sais pas quoi dire », a continué Kaba Diawara.
« Le plafond de verre était là, c’était ce huitième. On l’a passé donc maintenant il faut bien se reposer et on va voir qui peut jouer et qui ne peut pas jouer. Puis on va faire l’équipe pour aller le plus loin possible », a conclu le sélectionneur guinéen avec des sanglots dans la voix.
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