Le label Max Havelaar est présent sur près de 6000 produits en France. REA/Lydie Lecarpentier
Le premier café labellisé Max Havelaar a vu le jour en France en 1993. Trente ans après, ce label est présent sur près de 6 000 références dont 1 200 de café et 2 100 chocolatées dans l’Hexagone, ce qui représente 1,3 milliard d’euros de produits vendus en 2022. « Sa notoriété est importante tout comme la confiance — à 88 % — qu’il suscite », se réjouit Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar France.
On en trouve partout, dans les rayons des supermarchés comme dans les commerces spécialisés et biologiques, et pour tous les budgets, de l’entrée de gamme aux marques plus luxueuses. Le produit phare ? « La banane Max Havelaar, qui pèse 12 % du marché dans l’Hexagone. C’est notre gros succès, sourit-il. Il faut dire qu’elle coche toutes les cases : elle est équitable, avec un prix accessible entre 1,99 euro et 2,29 euros le lot, mais aussi bio. »
Et c’est là toute la particularité de ce label de commerce équitable. Son ADN reste « la défense du petit producteur maltraité par les effets néfastes de la mondialisation », rappelle Blaise Desbordes. Il garantit des conditions décentes (interdiction du travail des enfants, normes strictes en matière de santé et sécurité…) ainsi qu’une meilleure rémunération des producteurs et agriculteurs avec « un prix minimum garanti », détaille le site. Un combat de tous les jours, surtout actuellement avec « la pression sur les tarifs exercée par les enseignes », soupire le directeur général.
Classé parmi les « très bons choix » par l’Ademe
Mais Max Havelaar n’a pas qu’une vocation éthique. Il est aussi de plus en plus écologique. « C’est le troisième pilier de notre cahier des charges qu’on a renforcé au fil des années, à la demande des producteurs », poursuit-il. Et de citer notamment « l’interdiction des OGM, une liste rouge des produits polluants, une meilleure optimisation de la consommation d’eau, une gestion durable des sols ou encore le respect de la biodiversité… ». Sans oublier une prime versée aux producteurs engagés en agriculture biologique.
Et même si l’Agence de la transition écologique (ex-Ademe) pointe quelques pistes d’amélioration — le label ne garantit pas que « l’emballage est plus respectueux de l’environnement » ou que « les impacts du transport sont réduits » —, elle le classe parmi « les très bons choix », au même titre que les certifications Agriculture biologique ou Haute Valeur environnementale pour les fruits et légumes.
Pour Blaise Desbordes, équitable et écologie vont d’ailleurs de pair : « Tout est lié. Le meilleur défenseur de l’environnement, c’est le juste prix, permettant ainsi aux producteurs de mettre en place des techniques plus respectueuses de la nature. Un paysan appauvri et insécurisé sera dos au mur et n’aura pas les moyens d’investir dans ces pratiques. »
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