Implant cérébral de Neuralink : 100 jours après l’opération, le premier cobaye témoigne
Noland Arbaugh a été le premier patient à recevoir un implant Neuralink.
Cent jours après la pose du premier implant cérébral de Neuralink, un premier bilan a été tiré. Le patient, Noland Arbaugh, a témoigné de nettes améliorations de sa motricité et de son autonomie, notamment pour s’asseoir et se coucher dans un lit.
Une grande première pour Neuralink. L’entreprise d’Elon Musk, qui avait annoncé le 28 janvier dernier avoir placé un implant cérébral sur un homme, a dévoilé les résultats de cette opération. Cent jours après, Noland Arbaugh, le premier cobaye a témoigné de plusieurs améliorations sur ses gestes du quotidien, rapporte BFMTV. Alors qu’il devait avoir recours à une assistance pour s’assoir et s’allonger sur son lit, il a assuré ne plus avoir besoin de l’aide «de quelqu’un tout au long de la journée».
«C’est comme une surcharge de luxe, je n’ai pas été capable de faire ces choses depuis huit ans, et maintenant, je ne sais même pas par où commencer et où allouer mon attention», raconte-t-il. Noland Arbaugh a constaté qu’il pouvait désormais vivre «à [son] rythme»,«renouer avec le monde» et «faire à nouveau les choses par [lui-même]». Si Neuralink souhaite avant tout redonner des capacités et de la mobilité à des personnes en situation de handicap, l’entreprise vise également le développement des capacités du cerveau humain.
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Une baisse de puissance de l’implant constatée après sa pose
Le patient, suivi parfois jusqu’à 35 heures par semaine par des chercheurs, met à disposition de Neuralink des données qui permettent de mesurer les performances globales de l’implant. Il a été ainsi possible de constater que «des fils se sont rétractés dans le cerveau, entraînant une nette diminution du nombre d’électrodes efficaces». L’algorithme a donc été modifié en conséquence pour être plus sensible à certains signaux, précise la chaîne. Neuralink a annoncé vouloir réduire le temps de réponse entre l’humaine et la machine, pour notamment fluidifier l’usage futur, avec la pensée, de bras robotiques et de fauteuils roulants.