La comédienne Annie Mercier agressée dans un parc du centre de Paris

Jardin Nelson Mandela Le Jardin Nelson Mandela est au cœur du nouveau quartier des Halles. Westfield Forum des Halles Paris 1er Le 08/09/2021 Photo : Delphine Goldsztejn

Mauvaise rencontre pour cette femme de théâtre dans le jardin Nelson Mandela. Vers 12h30, le lundi 8 avril, Annie Mercier a croisé la route d’un certain « Eddy » dans cet espace vert du quartier des Halles. Ce SDF, originaire de Fort-de-France, âgé de 52 ans, lui a donné deux gifles avant d’être interpellé par la police municipale et placé en garde à vue dans les locaux du commissariat du centre de la capitale.

Ce mercredi soir, Eddy, les cheveux hirsutes, vêtu d’une combinaison hygiénique de la police, est dans le box de la salle d’audience du tribunal correctionnel de Paris pour répondre de faits de violence sans incapacité totale de travail et sous l’emprise du cannabis. Le quinquagénaire semble incontrôlable. Il répète sans cesse qu’il veut aller en prison. « C’est mieux, vu la gravité de mon affaire, déclare-t-il. J’ai voulu agresser sexuellement cette dame et si on me remet en liberté, je ne me représenterai pas devant vous ».

31 condamnations pour violence, stups et vol

Eddy a déjà été condamné trente et une fois depuis 1990 pour stups, vol, violence, extorsion, exhibition sexuelle, outrage et recel… De ses activités, on sait juste qu’il y a bien longtemps, lors de son service militaire, il aurait été sergent dans l’armée. « Vous avez des problèmes de santé ? », interroge la présidente. « Oui madame, j’entends des voix et surtout la vôtre aujourd’hui ». Son avocat pour l’occasion, Me Thomas Vanzetto, un peu désarmé par le comportement de son client, rappelle que la question centrale de cette affaire est de savoir, « si cet homme est accessible à une sanction pénale compte tenu de son passif et de son attitude à l’audience ». Le procureur rappelle que cette affaire est un dossier de « violence gratuite commise dans la rue » et insiste sur la lourdeur du casier judiciaire. Le parquet demande, et obtient, qu’une expertise psychiatrique soit ordonnée dans l’attente de son jugement au fond qui se tiendra le 16 mai prochain. Comme il le souhaitait, le vagabond a été écroué.