Van Tigchelt sur l'accident de Gand : "il n'existe pas de solution miracle"

Van Tigchelt sur l’accident de Gand : “il n’existe pas de solution miracle”

Il n’existe pas de solution miracle pour exclure totalement la possibilité que des récidivistes de la route frappés d’une interdiction de conduire reprennent le volant, a admis le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt jeudi à la Chambre. Le gouvernement veut modifier les comportements et envisage d’accentuer les peines alternatives, par exemple via des travaux d’intérêt général dans des services d’urgence.

Dimanche, un homme d’une quarantaine d’années a tué deux cyclistes dans la zone portuaire de Gand. L’indignation est importante en Flandre. L’auteur avait un taux de 3 pour mille d’alcool dans le sang et était sous le coup d’une interdiction de conduire.

Jeudi à la Chambre, les ministres Georges Gilkinet (Mobilité), Paul Van Tigchelt (Justice) et Annelies Verlinden (Intérieur) ont répondu ensemble aux nombreuses questions des députés. Le gouvernement fédéral veut avant tout privilégier la dissuasion et le changement de comportement avant qu’il ne soit trop tard, ont-ils expliqué. Ainsi, une circulaire est en cours d’élaboration pour condamner les grands délinquants de la route à des travaux d’intérêt général dans les services d’urgence d’un hôpital.

Le ministre Van Tigchelt a justifié cette mesure par une étude de l’institut Vias. Publiée en 2021, cette étude indique que les personnes qui suivent une formation après une infraction ont 41% moins de chance de récidiver par rapport à ceux qui ont reçu une sanction classique de type amende ou retrait de permis.

L’amélioration des liens entre différentes bases de données (retrait de permis, défaut de contrôle technique, etc) a aussi été évoquée.