Guerre à Gaza : une délégation du Hamas est arrivée en Egypte pour des négociations sur une trêve
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, suit de près ces négociations. REUTERS / Majid Asgaripour
La réponse ne devrait plus se faire attendre longtemps. Une délégation du Hamas est arrivée en Egypte pour des négociations sur une trêve, pour « poursuivre les discussions » sur l’offre de trêve avec Israël et « parvenir à un accord ».
« Nous nous rendons au Caire dans un esprit positif pour parvenir àun accord », a indiqué vendredi soir le Hamas, précisant rester « déterminé », ainsi que les autres groupes palestiniens, àobtenir « un arrêt total de l’agression » israélienne, « le retrait des forces d’occupation » israéliennes et « un arrangement sérieux d’échange » d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.
« Nous insistons sur l’esprit positif dans lequel la direction du Hamas a traité la proposition de cessez-le-feu récemment reçue et nous nous rendons au Caire dans le même esprit, pour parvenir àun accord », indique le Hamas. « Nous Hamas et les forces palestiniennes de résistance sommes déterminés àparvenir àun accord qui satisfasse les demandes de notre peuple d’un arrêt complet de l’agression (israélienne), le retrait des forces d’occupation (israéliennes), le retour des déplacés, l’aide et la reconstruction, et un arrangement sérieux d’échange » de prisonniers israéliens contre des prisonniers palestiniens.
Un haut responsable du Hamas a confirmé à l’AFP qu’une délégation menée par Khalil al-Haya, membre du bureau politique « se rendrait au Caire demain (samedi) matin pour poursuivre les négociations sur le cessez-le-feu ».
Libération des otages
Les médiateurs – Égypte, Qatar et États-Unis – attendent au Caire la réponse du Hamas à une offre de trêve soumise fin avril, comprenant une pause de l’offensive israélienne et la libération de détenus palestiniens contre la libération d’otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement palestinien le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre.
Benyamin Netanyahou avait laissé jusqu’à ce mercredi au mouvement islamiste pour donner sa réponse. Ce vendredi, le Hamas a accusé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de chercher à entraver les efforts en vue d’une trêve dans la guerre dévastatrice à Gaza, alimentant les doutes sur un accord de cessez-le-feu rapide. Le mouvement palestinien reproche à Israël son projet d’offensive sur Rafah.
Le 7 octobre, une attaque de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël a entraîné la mort de plus de 1 170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Durant l’attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l’armée.
En représailles, Israël a lancé une offensive de grande envergure – aérienne puis terrestre – dans la bande de Gaza qui a fait jusqu’à présent 34 622 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.