Guerre à Gaza : le Hamas accepte l’accord en vue d’une trêve avec Israël
Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a informé le Qatar et l’Egypte que le mouvement avait accepté une proposition de trêve à Gaza. Reuters / Majid Asgaripour
Les discussions semblent avoir fini par porter leurs fruits. Le Hamas a affirmé lundi avoir approuvé une proposition de cessez-le-feu à Gaza, présentée par l’Égypte et le Qatar.
«Ã‚ Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, s’est entretenu par téléphone avec le Premier ministre qatari Cheikh Mohammed bin Abdelrahmane Al Thani et le ministre égyptien des Renseignements, Abbas Kamel, et les a informés que le Hamas avait approuvé leur proposition d’accord de cessez-le-feu », selon un communiqué publié sur le site du mouvement palestinien. « La balle est désormais dans le camp » d’Israël, qui a le choix « entre accepter l’accord de cessez-le-feu, soit y faire obstacle », a ensuite déclaré àl’AFP un responsable du Hamas sous le couvert de l’anonymat.
Le contenu de la proposition n’a pas été dévoilé et Israël n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat. Des scènes de liesse et des tirs en l’air se sont déroulées dans les rues de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où Israël préparait une offensive d’ampleur, après l’annonce du Hamas.
Opération à Rafah
Cette annonce intervient alors que l’armée israélienne a lancé lundi une opération visant à faire évacuer des dizaines de milliers de familles de cette ville, où s’entassent 1,2 million de Palestiniens, déplacés pour la plupart, selon l’ONU. En dépit des condamnations internationales, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou persiste dans sa volonté de lancer cette offensive, indispensable d’après lui pour détruire les derniers bataillons du mouvement islamiste dans le territoire palestinien.
Cela faisait plusieurs semaines que le mouvement islamiste palestinien et Tel-Aviv discutaient d’un nouvel accord, après une première trêve qui avait permis la libération de 110 otages en novembre. Les tractations s’étaient accélérées ces derniers jours, sous l’égide des principaux médiateurs, notamment l’Égypte, le Qatar et les États-Unis. « Nous continuons de croire qu’un accord de libération d’otages constitue le meilleur moyen de préserver les vies des otages et d’éviter une invasion de Rafah, où plus d’un million de personnes ont trouvé refuge », avait dit ce lundi le Premier ministre Benyamin Netanyahou.