Guerre à Gaza : Israël « encourage » les habitants de Rafah à se rendre dans les zones humanitaires
De nombreux Palestiniens s’entassent dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. REUTERS/Hatem Khaled
Est-ce le signe que l’offensive tant redoutée va être déclenchée ? Ce lundi matin, l’armée israélienne « encourage » les habitants des quartiers est de Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où s’entasse plus d’un million de réfugiés, à se rendre dans les zones humanitaires.
«Ã‚ L’armée israélienne continuera àœuvrer pour atteindre les objectifs de la guerre, notamment le démantèlement du Hamas et le retour de toutes les personnes kidnappées », fait savoir le communiqué. « Nous avons commencé une opération d’ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l’est de Rafah », a déclaré un porte-parole de l’armée lors d’un point de presse, répétant : « C’est une opération d’ampleur limitée. » Selon une source au sein de l’armée, « environ 100 000 personnes » sont concernées.
Les craintes autour de l’offensive
D’après le Wall Street Journal, Israël avait lancé vendredi un ultimatum au Hamas : sans accord de cessez-le-feu d’ici le 10 mai, l’offensive à Rafah commencera. Au cours du week-end, les discussions sur une trêve se sont à nouveau tendues entre les deux parties. Les médiateurs internationaux doivent tenter de sortir de l’impasse lors d’une « réunion d’urgence » au Qatar ce lundi, après sept mois de guerre. Une délégation du mouvement islamiste palestinien pourrait revenir en Égypte à partir de mardi pour reprendre les négociations.
Pour parvenir à la « victoire finale », Benyamin Netanyahou n’a eu de cesse de proclamer, ces derniers jours, qu’il lancerait une offensive militaire d’ampleur sur Rafah, où sont regroupés selon Israël quatre bataillons du Hamas, et ce malgré les pressions des capitales et des ONG, qui redoutent les conséquences d’une telle opération.
Au-delà de la concentration de population, Rafah est aussi le principal point de passage terrestre de l’aide humanitaire, strictement contrôlée par Israël qui assiège le territoire. Une offensive serait un « coup dur » pour les opérations humanitaires, a prévenu l’ONU.