Guadeloupe. Un restaurant condamné pour occupation illégale du littoral
Un restaurant de bord de mer en Guadeloupe a été condamné pour occupation illégale du littoral.
La Guadeloupe s’attaque au problème des restaurants de bord de mer et de l’occupation illégale du littoral. Un nouvel établissement vient d’être condamné à Port-Louis, quelques mois après une décision similaire à Deshaies.
Un restaurant de bord de mer en Guadeloupe a été condamné mardi 28 novembre 2023 par le tribunal de Pointe-à-Pitre à détruire son installation pour occupation illégale du littoral, sept mois après un jugement comparable visant un autre établissement de plage.
La décision a suivi « scrupuleusement les réquisitions du parquet », a indiqué à l’AFP Caroline Calbo, procureure de la République de Pointe-à-Pitre.
La société gestionnaire du restaurant Kabana Beach, installé à Port-Louis sur une plage du nord de Grande-Terre, et son propriétaire était poursuivis pour exécution de travaux non autorisés, infraction au plan local d’urbanisme et construction non conforme, notamment au plan de protection contre les risques naturels, depuis 2018.
Le tribunal a également infligé une amende de 20 000 € au propriétaire et une de 80 000 € à sa société, assorties d’une astreinte de 500 € par jour de retard dans la démolition.
Autorisation temporaire
La décision fait suite à un bras de fer judiciaire entre le propriétaire du bar-restaurant d’un côté et de l’autre le maire actuel de Port-Louis et l’État.
Sous la précédente mandature municipale, l’établissement disposait d’une autorisation d’occupation temporaire d’un espace littoral. Les défenseurs de telles installations invoquent l’argument de l’attractivité économique, auquel les détracteurs opposent des considérations légales et environnementales.
Ce conflit n’est pas une première en Guadeloupe.
En avril 2023, un restaurant de Deshaies installé sur la plage a été condamné par le tribunal de Basse-Terre à 375 000 € d’amende pour destruction d’un site de ponte de tortues marines.
Dans la commune touristique du Gosier, l’occupation de la plage par des bars et restaurants a aussi fait débat, notamment parmi les élus.