Grippe aviaire : ce que l’on sait du virus H5N1 qui se diffuse chez les vaches aux États-Unis
Grippe aviaire : ce que l’on sait du virus H5N1 qui se diffuse chez les vaches aux États-Unis
Aux États-Unis, la contamination de plusieurs élevages de vaches laitières par la grippe aviaire suscite l’inquiétude. D’autant que, jusqu’alors, les bovins étaient réputés peu sensibles à ce virus qui se diffusait généralement chez les oiseaux sauvages et dans les élevages de volailles. Début avril, une personne au Texas a été testée positive au virus H5N1 après l’infection de troupeaux. La crainte, désormais, est que le virus s’adapte pour devenir capable de se transmettre d’humain à humain.
Quelle est la situation aux États-Unis ?
Le virus H1N5, connu depuis 1996, s’est immiscé ces dernières semaines dans les élevages de vaches laitières de 39 fermes réparties à travers neuf États américains, selon les informations du Figaro. « La première contamination est probablement liée au fait que, aux États-Unis, certains éleveurs nourrissent leurs vaches avec de la litière utilisée pour les oiseaux », constate le virologue Bruno Lima, auprès du quotidien.
À LIRE AUSSI Vaches américaines contaminées par la grippe aviaire : faut-il s’inquiéter ? Si, pour l’heure, aucun bovin n’a succombé à la maladie, les symptômes sont ceux d’une conjonctivite, auxquels s’ajoute une diminution drastique de la production de lait. Ces effets se tarissent généralement au bout de deux semaines.
Existe-t-il un risque pour les humains ?
Le 24 avril dernier, des traces du virus H5N1 ont été détectées dans du lait de vache pasteurisé, selon l’Agence américaine du médicament (FDA). La grippe aviaire avait déjà été observée dans du lait cru, dont la consommation est déconseillée depuis de longues années par les autorités sanitaires. Toutefois, selon la FDA, la pasteurisation « est censée » avoir pour effet d’« éliminer les agents pathogènes à un niveau qui ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs ». Le risque pour le public reste ainsi « minime », assure l’agence.
Pour autant, début avril, une personne a été testée positive à la grippe aviaire au Texas, après l’infection d’un troupeau de bovins. L’employé de ferme a souffert de rougeurs oculaires ? le symptôme d’une conjonctivite aiguë, comme pour les vaches.
Pourquoi l’OMS s’inquiète-t-elle ?
L’Organisation mondiale de la santé a fait part de sa préoccupation, jeudi 18 avril, partageant sa « grande inquiétude » face à la propagation de la souche H5N1 de la grippe aviaire à de nouvelles espèces. La crainte de l’OMS est que le virus s’adapte pour devenir capable de se transmettre d’humain à humain.
La grippe aviaire a en effet démontré « un taux de mortalité extraordinairement élevé » chez les personnes contaminées par le contact avec des animaux infectés. Entre 2003 et le 1er avril 2024, l’OMS a déclaré avoir enregistré un total de 889 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays par contamination avec des volatiles, dont 463 décès, ce qui porte le taux de létalité à 52 %.
Pour autant, toujours selon l’Organisation mondiale de la santé, le risque d’infection demeure « faible pour la population générale » et « faible à modéré pour les personnes exposées professionnellement ».