Grèves dans les transports : à quoi s’attendre pour le pont de l’Ascension ?

Grèves dans les transports : à quoi s’attendre pour le pont de l’Ascension ?

À l’occasion de ce grand pont de l’Ascension, des millions de Français vont prendre la route et les transports. Mais le risque de grève pourrait anéantir les vacances de certains.

Pour ceux qui ont fait le choix de partir à bas coût avec la compagnie aérienne low cost espagnole Vueling, des annulations en cascade sont à prévoir. De fait, les syndicats des hôtesses et stewards français ont déposé un préavis de grève du 8 au 12 mai à la suite de négociations non concluantes avec la direction. Le Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC-FO) a indiqué attendre « un geste de la direction » afin de « reprendre des négociations loyales dans l’intérêt commun de la vie de l’entreprise et des salariés ».

Le syndicat dénonce un « rythme de travail soutenu avec des temps de repos très courts », des « vols forcés » pour certaines hôtesses et stewards ainsi que du recours à des « employés sous contrat autre que français ». Alors que Vueling transporte par an plus de 34 millions de passagers, des centaines de Français pourraient se retrouver sans vol ces prochains jours.

Si le SNPNC-FO a également déposé un préavis de grève concernant le personnel navigant de la compagnie réunionnaise Air Austral, la compagnie a tenu en fin de semaine dernière à « rassurer ses passagers qu’aucune perturbation n’est à envisager à ce jour et que les négociations se poursuivent ».

D’importantes grèves évitées, mais à quel prix ?

Une importante grève du secteur aérien a été évitée de peu pour ce week-end prolongé. Les contrôleurs aériens ont en effet réussi à obtenir un accord avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Augmentation des salaires, augmentation des primes, réductions des cotisations au fonds de pension maison, augmentation des pensions de retraite à partir de 59 ans? Face à ce gracieux accord, les syndicats ont annoncé la levée du préavis de grève.

À LIRE AUSSI Jeux olympiques 2024 : comment les syndicats font monter les enchèresCôté SNCF, la menace de grève pour les ponts a aussi été levée à la suite d’un généreux accord passé entre les syndicats et la direction. L’objectif étant d’éviter des grèves pendant les Jeux olympiques, la direction de la SNCF a accepté la signature d’un accord pour un dispositif de préretraite aux salariés de la SNCF, encore plus favorable qu’il ne l’est déjà.

Un dispositif qui n’est pas du goût du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, qui parle même de « dysfonctionnement » et qui a annoncé la convocation de Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, « dans les tout prochains jours » afin que celui-ci lui « rende des comptes ».