Le « Bilan du monde 2024 » : rétrospective économique et politique de 198 pays

L’édition 2024 du « Bilan du monde » revient sur les temps forts de l’année 2023 écoulée dans le monde, pays par pays. Une année marquée par la poursuite de la guerre en Ukraine, par le conflit entre le Hamas et Israël, et par la crise climatique.

L’édition 2024 du Bilan du monde en vente en kiosques, propose une analyse de la situation internationale, économique, sociale et environnementale, en France et à l’étranger, à travers les temps forts de l’actualité qui ont marqué l’année écoulée, rédigée par les journalistes et les correspondants du Monde.

La photo de couverture – des soldats israéliens face à la bande de Gaza, le 11 décembre 2023 – donne le ton de ce volume.

Dans son éditorial en effet, le rédacteur en chef de la publication Gaïdz Minassian constate que « les défis globaux n’ont cessé de s’empiler sur la table de la communauté internationale. Guerres en Europe, dans le Caucase, en Afrique, et nouvel effroi au Proche-Orient depuis l’attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre, et la riposte implacable d’Israël sur Gazza »…

Titré « Au bord du précipice ?  », l’éditorial déroule ensuite les événements de l’année passée dont on peut s’inquiéter : « Catastrophes naturelles à répétition, crises politiques et sociales permanentes en France et ailleurs », sans compter que le SARS-CoV-2 continue à tuer – 6,9 millions de victimes en 2023, contre 6,7 millions en 2022.

Pour la France, « l’anxiété gagne aussi l’ensemble de la société », Gaïdz Minassian revenant sur l’« époque de crises continuelles », marquée par la réforme des retraites, l’inflation, les émeutes estivales, l’impact du conflit israélo-palestinien ou la loi « immigration ».

A cela s’ajoute le déraillement écologique, « 2023 étant considérée comme l’année la plus chaude de l’histoire, selon l’observatoire européen Copernicus ».

Tous ces dérèglements « donnent le sentiment que les acteurs impliqués dans ces rapports de force ne se comprennent plus quand ils se parlent (…). Si bien que l’incompréhension mutuelle entraîne une forme de défiance, voire d’intolérance, entre les puissances occidentales et un Sud global qui croit en ses chances (…). Ce monde partout fracturé profite surtout aux forces du populisme qui utilisent l’argument identitaire comme grille de lecture des problèmes, et comme clé de mobilisation et de contestation », dont en témoignent Recep Tayyip Erdogan en Turquie, Geert Wilders aux Pays-Bas ou Javier Milei, en Argentine… « Alors que d’autres échéances cruciales sont attendues dans quelques mois en Europe et aux Etats-Unis ».

Timbres : le nouveau visage de la « Marianne » a été dévoilé par Emmanuel Macron

«Ã‚ Le Bilan du monde », dans sa partie « Atlas » intéressera particulièrement les philatélistes pour son répertoire des 193 pays membres de l’ONU – plus Taïwan, le Vatican, la Palestine, le Kosovo et Hongkong – classés par ordre alphabétique, par continents, de l’Afghanistan au Zimbabwe, en passant par le Bhoutan, Brunei, l’Erythrée, Kiribati, Palaos (Palau), Saint-Kitts-et-Nevis, le Timor oriental ou encore le Yémen.

Cours des monnaies

Ces pays sont traités sous forme de fiches, qui font le point sur la politique, l’économie, les événements ayant trait à l’environnement et fournissent quelques données incontournables comme la superficie, le nom du chef de l’Etat, la population, le produit intérieur brut, la croissance et… la monnaie, dont le cours est converti en euro.

Pratique pour les collectionneurs en mal d’identification de leurs timbres, et l’occasion de se rappeler (ou d’apprendre) que la monnaie de la Serbie est le dinar (0,008 euro), de l’Ukraine la hryvnia (0,02 euro), du Costa-Rica le colon (0,001 euro), l’Equateur le dollar américain, au Cap-Vert l’escudo cap-verdien (0,009 euro). Ont cours le cedi au Ghana (0,07 euro), le rand en Afrique du Sud (0,04 euro), la roupie à l’île Maurice (0,02 euro), le dinar en Jordanie (1,30 euro), le rial au Qatar (0,25 euro), le tugrik en Mongolie (0,0003 euro), ou le pa’anga au royaume de Tonga (0,38 euro)…

L’art du timbre-poste gravé en taille-douce « patrimoine vivant », dans « L’Echo de la timbrologie »

Sur une dizaine de pages, des chronologies recensent, petits et grands événements qui ont fait l’actualité de 2023, les disparus célèbres faisant l’objet d’une chronologie particulière – une innovation –, parmi lesquels on retrouve entre autres :

– Le footballeur Bobby Charlton ;

– la chanteuse et actrice Tina Turner ;

– le peintre Fernando Botero ;

– ou le chanteur et acteur Guy Marchand.

Pour la France, on pourra, par exemple, retenir de l’année 2023, le 1er janvier, la disparition du timbre d’usage courant « Marianne » rouge, auquel succède une formule baptisée « e-lettre rouge » ; le 30 avril, en Polynésie, la victoire du parti indépendantiste aux élections territoriales, Moetai Brotherson devenant le 12 mai son président ; le 28 octobre, au Stade de France, la victoire de l’Afrique du Sud en finale de la Coupe du monde de rugby face à la Nouvelle-Zélande.

A l’international, les philatélistes retiendront les conséquences philatéliques du couronnement du roi Charles III et de Camilla Parker Bowles le 6 mai ; le 4 juillet le rétablissement des relations diplomatiques entre la Turquie et l’Egypte ; le 7 octobre, l’attaque d’Israël par le Hamas ; ou, le 12 décembre, la dévaluation de 50 % du peso argentin après l’élection du président populiste Javier Milei, le 19 novembre.

Pour la chronologie « Planète », le 13 février, la banquise antarctique tombe à 1,91 million de kilomètres carrés, l’étendue la plus faible enregistrée depuis les relevés satellitaires en 1979 ; le 8 novembre, à l’occasion du sommet One Planet à Paris, la France s’engage à mobiliser 1 milliard d’euros pour la recherche polaire, notamment pour construire un navire polaire, tandis que 32 pays signent l’« appel de Paris pour les glaciers et les pôles » ; et toute l’année, les incendies font rage au Chili, au Canada, en France, à Hawaï, à Tenerife…

Enfin, des pages « idées » éditées par Dominique Buffier permettent de revivre les grands débats qui ont animé l’actualité en 2023 à travers des « tribunes » d’universitaires, de politistes, d’économistes, sur les thèmes les plus variés : de la victoire de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh au remplacement des emplois par des machines grâce à l’intelligence artificielle, en passant par les questions que pose le succès mondial du film Barbie, de Greta Gerwig…

«Ã‚ Le Bilan du monde. Géopolitique. Environnement. Economie », édition 2024. Hors-série du « Monde », 220 pages, en vente en kiosque, 15 euros, et en ligne sur le site Boutique.lemonde.fr.